Christophe Monzie : “Si on est encore en Ligue 1 aujourd’hui, c’est à Benoit Costil qu’on le doit”

    Sur ARL, Christophe Monzie a expliqué que les supporters des Girondins de Bordeaux avaient la mémoire courte avec Benoit Costil, tout comme avec d’autres joueurs qui ont été écartés ces derniers mois.

    « C’est de l’amnésie. Beaucoup de gens perdent la mémoire, sont dans l’instantanéité, et oublient quand même tout ce que ces joueurs-là ont fait pour le club. Il faut être très clair quand même, si on est encore en Ligue 1 aujourd’hui, c’est à Benoit Costil qu’on le doit. Il fait neuf arrêts décisifs l’année dernière dans le match de Rennes, et s’il ne fait pas ces arrêts, si on perd ce match, on serait déjà descendus en Ligue 2 l’année dernière. Il ne faut pas perdre de vue cela. Il ne faut pas oublier que quand Ben Arfa a pris la craie pour expliquer ce qu’il fallait faire à l’entraineur, à Brest, on a fait appel à Laurent Koscielny pour remettre l’église au centre du village et recadrer Hatem Ben Arfa. Ces joueurs-là, les griefs qu’on a pu leur faire sur le fait qu’ils n’étaient pas des leaders de vestiaire, ça ne tient pas debout. On a perdu la mémoire par rapport à ça. L’année dernière, quand on prenait des branlées à l’extérieur, qu’on ne mettait pas un ballon au milieu du terrain parce qu’Otávio était blessé, j’entendais tout le monde dire ‘ah si Otávio était là’. Aujourd’hui, on le jette parce qu’il ne vaut plus un clou. Il faut tout de même arrêter un moment ce genre de bêtise. Quant à Paul Baysse, il s’est préparé tout seul pendant huit mois pour revenir au meilleur niveau et aujourd’hui, un peu comme on le fait avec les chevaux de courses, on dit qu’il a été trop blessé et qu’il ne pourra plus courir un grand prix. Je pense que ce sont des choses non seulement d’une grande bassesse, mais en plus des choses qui sportivement ne tiennent pas debout. Effectivement, comment se fait-il qu’un groupe de supporters soit au courant d’autant de choses et puisse même quelque part décider de qui peut ou non jouer dans cette équipe ? Est-ce que c’est leur rôle, ou est-ce que c’est plutôt le rôle de l’entraineur ou du directeur sportif, qui a d’ailleurs fait déjà amande honorable. Admar Lopes, dès le mois de décembre, avait reconnu qu’il s’était trompé dans le recrutement fait dans l’urgence. Mais où a-t-on vu ça, que les supporters demandaient de mettre à l’écart certains joueurs ? C’est un tribunal civil ? C’est quoi ? Et on perd la mémoire par rapport aux services rendus et au professionnalisme de ces garçons-là. Moi, ce ne sont pas mes valeurs, et je n’ai pas honte de le dire ».

    Retranscription Girondins4Ever