Sébastien Louis : « Sans l’intervention des Ultras, on n’aurait pas eu justement ces actionnaires véreux qui ont été chassés l’année dernière donc ça c’est une chose très importante »

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Sébastien Louis, Professeur d’Histoire Géographie, de Sociologie à l’école Européenne du Luxembourg et auteur de « Ultras les autres protagonistes du football« , s’est exprimé sur la différence entre supporters et Ultras.

    Quand vous faites cette différence qui a l’air si importante entre supporters et Ultra. C’est quoi ? C’est le nombre de fois où on va au match ? C’est la façon dont on encourage l’équipe ? Où se situe cette différence ?

     

    « Je voudrais revenir sur une chose, les Ultras. La première c’est que les ultras, c’est une expression que j’utilise, sont les syndicalistes d’un football populaire. On l’a vu à Bordeaux. Sans l’intervention des Ultras, on n’aurait pas eu justement ces actionnaires véreux qui ont été chassés l’année dernière donc ça c’est une chose très importante. La deuxième chose, en France, c’est qu’on a un manque de supporters actifs ou de clubs de supporters traditionnels et donc on a des Ultras qui sont extrêmement actifs et là pour défendre leurs clubs. Il faut le rappeler par rapport aux joueurs qui sont payés, ce sont des gens qui prennent de leur temps, de leur argent, pour défendre une institution que sont les Girondins de Bordeaux. Et donc à côté on a ce manque. En Italie, en Espagne, en Allemagne, on a beaucoup de clubs de supporters. Et là, on parle de clubs traditionnels et ça manque un petit peu en France. Donc, il faudrait davantage d’organisations mais ce n’est pas la faute des Ultras c’est tout simplement qu’en France, malgré les deux Coupes du Monde, on n’est pas encore un pays de football véritable, contrairement justement aux nations que j’ai cité.« 

     

     

    Retranscription Girondins4Ever