Christophe Monzie : “Je voudrais être une mouche sur son bureau pour entendre les réflexions qu’il doit se faire…”

Sur ARL, Christophe Monzie s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux, et notamment la prochaine rencontre face au LOSC.
« Il y a deux personnages en moi, le journaliste et le supporter des Girondins. Si je laisse parler mon cœur de supporter, je vais dire que j’y crois encore. Si je laisse parler mon cœur de journaliste, et l’expérience que j’ai acquise depuis le temps que je fais ce métier, je serais plutôt d’avis de pencher du côté des supporters : ce sera très compliqué. Ça reste mathématiquement possible, mais cela reste la variable d’ajustement à laquelle on se raccroche aujourd’hui : neuf matches, 27 points… Comment faire déjà pour apprendre à gagner des matches, quand on n’en a gagné que 4 entre 29 journées… La semaine écoulée a été un peu plus calme que la précédente, il y a eu moins de communiqués et de duels à fleuret mouchetés […] La sérénité, c’est vraiment tout ce qu’on n’aura pas eu cette saison. A Lille, ce n’est pas le meilleur endroit pour se refaire la cerise, on reste sur cinq revers. On n’a pas battu cette équipe depuis 2018. Le match aller n’aurait jamais dû nous échapper, on a mené deux fois au score, avant que Mangas ne concède un penalty stupide… C’est un match qui a fait mal parce que derrière il y a eu la trêve hivernale, avec tout ce qui s’est passé en coulisses, la mise à l’écart de certains joueurs et avec surtout l’impossibilité surtout pour ce groupe de repartir tout de suite de l’avant. On était en plein Covid, on a enchainé par une défaite à Brest avec une équipe de CFA, puis une autre infamante aux yeux des supporters face à Marseille… Ce qui m’a énervé surtout ce sont les matches à Rennes ou à Reims où il y a eu des capitulations […] On arrive au match retour, Lille est éliminé de la Coupe d’Europe donc maintenant ils sont plein pot sur l’objectif de la qualification européenne. Jocelyn Gourvennec va aussi jouer contre son ancien club, et il n’a pas dû oublier les circonstances dans lesquelles il a été éjecté des Girondins il y a quelques années. Et aujourd’hui, de voir où en est le club… Je voudrais être une mouche sur son bureau pour entendre les réflexions qu’il doit se faire… […] Un point déjà ce ne serait pas mal, mais c’est surtout derrière qu’il faudra gagner contre Metz, Saint-Etienne… Et si on pouvait gratter des points à Lyon, à Nantes… ».