Patrice Garande : “Ce n’est pas parce que c’est Bordeaux que les choses vont se faire d’elles-mêmes. Il faut que les joueurs aillent chercher les choses…”

    Sur ARL, l’entraineur Patrice Garande a expliqué ce qui avait été le basculement lorsque sa précédente équipe, le TFC, était descendue en Ligue 2, et qu’il avait la charge de la faire remonter.

    « Il y a un temps qui est très facile à comprendre, c’est la fin du mercato. Tant que vous avez le mercato… Nous, le déclic a eu lieu à la fin du mercato d’été. A la fin de ce mercato, on a réuni tout le groupe avec le Président, et on leur a dit ‘voilà, maintenant vous êtes le groupe qui va jouer’. Jusqu’au prochain mercato d’hiver, les joueurs savent qu’ils sont là, qu’il n’y a plus d’extra-sportif. En tant qu’entraineur, cela vous permet d’avoir un groupe à disposition et de bâtir une équipe pour atteindre les objectifs. Vous savez que les joueurs qui sont là ne vont pas bouger. Le premier déclic de la relation entre les joueurs, l’entraineur et le président. Puis après, il y a le déclic sur le terrain. Nous, on a dû attendre le 6-7ème journée. Toulouse sortait d’une saison où ils n’avaient pas gagné au Stadium depuis très longtemps… On a battu Auxerre chez nous en étant menés, et ça, ça a provoqué le déclic. Ce que j’ai vu et ce que j’ai ressenti dans le vestiaire après cette victoire contre Auxerre… On aurait dit qu’on avait gagné la Coupe de France, qu’on avait gagné un titre, avec des joueurs qui avaient les yeux qui brillaient. Il y avait une émotion tellement forte que c’est comme si toutes ces chapes de plomb qu’il y avait sur leurs épaules étaient parties. Puis on a enclenché sur des séries, et on a échoué à la fin en barrages contre Nantes… Mais le déclic était là. On avait construit avec le Président aussi une attitude différente, un comportement différent. Les choses n’allaient pas venir toutes seules, il fallait aller les chercher. Alors, on a mis cinq ou six journées avant de les trouver, mais on a à chaque fois eu cette attitude d’aller chercher les choses. Ce n’est pas parce qu’on était Toulouse… Là, ce n’est pas parce que c’est Bordeaux que les choses vont se faire d’elles-mêmes. Il faut que les joueurs aillent chercher les choses, qu’ils soient entreprenants, qu’ils osent, qu’ils tentent… On avait mis en place une équipe très offensive parce que pour monter il faut marquer des buts. Voilà comment ça s’était passé à Toulouse ».

    Retranscription Girondins4Ever