Tony Vairelles : “La prison ? Premièrement, tu n’as pas le choix. Et deuxièmement, bien sûr c’est mon mental de sportif de haut niveau qui m’a aidé”

    Sur RMC, Tony Vairelles, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, a expliqué comment il avait réussi à tenir en prison, où il a passé cinq mois de sa vie, dans le cadre de l’affaire de la boite de nuit.

    « Premièrement, tu n’as pas le choix. Tu es obligé de faire avec. Et deuxièmement, bien sûr c’est mon mental de sportif de haut niveau qui m’a aidé. A un moment donné, tu te dis que tu as deux solutions : soit tu tombes dans la dépression, tu te bourres de médocs… Je n’ai pas eu ces idées noires parce que je voulais me battre, j’étais plus dans l’intention de prouver mon innocence… Au contraire, j’avais envie d’être bien. Je suis parti courir, ça m’a aéré l’esprit. Les promenades m’ont bien servi, ça m’a entretenu. J’avais envie de me défouler… Quand je raconte que je faisais des petits matches de 5 contre 5 dans la promenade, ça me permettait de m’évader pendant une heure de la prison. Ça a été vraiment énorme pour moi, de pouvoir, grâce à mon sport, même quand je n’avais rien autour de moi, pouvoir sautiller pendant une heure… J’avais besoin de me dépenser ».

    S’il a fait appel de la décision qui le condamne à cinq ans de prison dont trois ans fermes, est-ce qu’il a envisagé repartir en prison un jour ?

    « Il y a toujours cette angoisse, même si ce n’est pas la peur d’aller en prison, parce que je connais maintenant… Je ne dis pas que c’est un plaisir d’y retourner, bien loin de là, mais quand tu n’as pas les codes, quand tu te retrouves sur une terre inconnue, ça te fait toujours peur. Là, ce n’est pas la peur de retourner en prison, c’est la peur de tout ce que ça engendre derrière. Mon fils a énormément souffert, il s’est reconstruit aujourd’hui grâce à un autre sport, le rugby. Un grand merci à ce sport, c’est ce qui a sauvé mon fils. J’ai un autre enfant plus jeune qui est hyper émotif, et j’ai peur pour lui. On a déjà brisé l’enfance de mon premier fils, et on veut briser l’enfance de mon second, en m’envoyant en prison ? C’est quoi le message ? J’ai eu cinq ans de contrôle judiciaire sur le dos où je devais pointer au commissariat… Aujourd’hui, on me reparle de prison, sans aucun élément, ça me rend fou […] ça a fait des dommages collatéraux irréversibles… Mon père a basculé à ce moment-là ».

    https://twitter.com/Rothensenflamme/status/1532418759134269443?s=20&t=5-hg0in98FR7vBNsi39blA