Nicolas Le Gardien : “L’exemple c’est Saint-Etienne. Cette société américaine qui appartient à un riche américain, s’est renseignée sur Bordeaux il y a un an”

    Sur TV7, Nicolas Le Gardien, journaliste pour Sud Ouest, a expliqué ce qu’il se tramait sur le plan financier aux Girondins de Bordeaux, vis-à-vis de l’échéance de la DNCG.

    « La DNCG, son rôle, quand elle reçoit les clubs en fin de saison, il y a deux aspects. Le premier, c’est de voir si le bilan comptable de la saison en cours, que présente le club, correspond à ce qu’il aura été présenté en début de saison. Et le club doit ensuite présenter son budget pour la saison prochaine. La DNCG doit regarder en se demandant si le club va être capable de terminer financièrement la saison prochaine, ou pas. Ce qui fait peur à la DNCG ou la Ligue, c’est quand il y a un club qui ne puisse plus payer les salaires, les joueurs, au mois de décembre. Aujourd’hui, ce qu’on sait, c’est que le déficit sur la saison va être autour de 40 millions d’euros. Ces 40 millions d’euros manquent, donc il va falloir les trouver pour pouvoir repartir la saison prochaine, et avoir l’argent pour redémarrer la saison prochaine. Dans ces 40 millions, le club espère compter sur la manne qui vient de la société commerciale créée par la Ligue de Football, soit 8 millions fin juin, et 8 millions dans un an. Ils vont avoir un petit parachute lorsqu’on descend de la LFP qui est de 7 millions. Il va y avoir des joueurs de vendus, des joueurs comme Alberth Elis, Hwang Ui-Jo, et Sékou Mara, qui sont sur le marché. Après, malgré ça, il faudra encore trouver un peu d’argent, et là c’est entre les mains de Gérard Lopez qui travaille – c’est le message qu’on nous fait passer – pour trouver une solution, pour trouver soit un investisseur, soit un partenaire, qui va apporter cette somme entre 15 et 20 millions d’euros qui est nécessaire. Aujourd’hui, c’est entre ses mains, et là c’est assez flou pour savoir où il en est exactement ».

    Résultat, le 14 juin, la DNCG risque de prononcer une rétrogradation administratif en National.

    « Ce qui se dessine, c’est un scénario que l’on entend de plus en plus, c’est une rétrogradation à titre administratif le 14 juin. Cela leur permettrait de faire appel et d’avoir un délai de 15 jours, que ce soit dans la vente de joueurs ou dans la recherche d’investisseurs, supplémentaire. C’est le trio Gérard Lopez-King Street-Fortress qui aujourd’hui a les clés. Fortress a discuté pendant toute la saison avec Gérard Lopez. Gérard Lopez s’attendait à cette issue économique de devoir trouver de l’argent, donc ils ont discuté avec différents partenaires. Jusqu’ici rien n’avait pu être acté. L’exemple c’est Saint-Etienne qui est en phase finale de négociations pour le rachat, avec une société américaine qui appartient à un riche américain, qui s’est renseignée sur Bordeaux il y a un an.  Finalement, il a décidé d’aller vers Saint-Etienne parce que financièrement, le club des Girondins leur semble dans une situation trop compliquée. Ça leur semblait plus sain à Saint-Etienne ».

    Retranscription Girondins4Ever