Denis Charvet : “Tu regardes les Girondins, il n’y a rien, c’est le vide, c’est le néant. Les Girondins, je ne m’y reconnais en rien”

Maryse Éwanjé-Épée a réagi à la rétrogradation des Girondins de Bordeaux par la DNCG, en National.
« Contrairement au dicton qui dit que les grands clubs ne meurent jamais, le foot n’est pas tout à fait comme le rugby. Le rugby, il y a un tel différentiel économique entre le Top14 et la ProD2 qu’en général, les clubs qui descendent remontent assez vite, et peuvent faire l’ascenseur plusieurs fois… Ce n’est pas le cas en foot, et on peut galérer si on ne gère pas bien justement, si on ne fait pas un vrai projet de remontée. Mais il faut déjà prévoir l’après… […] Pour remonter, il faut ne pas vendre les bijoux de famille, et capitaliser justement sur les jeunes… Si tu ne prends pas le noyau dur du club et que tu ne gardes pas l’identité, pour le coup, le public va encore moins se reconnaitre dans cette équipe si tout le monde se barre… ».
Denis Charvet a lui déploré la perte d’identité ces dernières années du club au scapulaire.
« Ce qui me dérange, c’est l’identité, le manque d’identité. Aujourd’hui, il n’y a plus d’image. Tu regardes les Girondins, il n’y a rien, c’est le vide, c’est le néant. Les Girondins, je ne m’y reconnais en rien. Je comprends les supporters qui sont frustrés et qui demandent aujourd’hui, mais est-ce que cela ne vient pas d’un manque de conscience des dirigeants, celui d’aller chercher des anciens… Ce que je reproche, c’est qu’il n’y ait pas les anciens, plusieurs anciens qui ont vécu, qui ont la passion et la fibre des Girondins de Bordeaux. Il faut mettre les jeunes en avant aussi sur le terrain, et on y va… On fait une politique de jeunes. C’est dramatique qu’en France il y ait très peu d’anciens joueurs qui soient sollicités pour s’investir dans leur club. C’est partout pareil, mais je trouve ça dramatique ».