Grégory Ascher : “Il y avait le fantasme d’être racheté par ceux qui ont l’argent dans le bordelais, c’est-à-dire les vins, ils n’y sont jamais allés ! Les plus grands chatelains, les plus grands propriétaires”

Dans L’Equipe de Greg, Grégory Ascher s’est exprimé sur la rétrogradation des Girondins de Bordeaux en National, lui qui est supporter du club.
“Je connais pas mal l’environnement du club, le stade n’est pas aux Girondin de Bordeaux on le rappelle. Vous avez un nouveau stade qui a été rarement rempli, quasiment une fronde de tous ceux qui aimaient Chaban, anciennement Lescure. Bon après ça fait partie de l’évolution, ça c’est encore autre chose. Il n’y a rien qui va depuis un petit moment, un manque d’ambitions flagrant il me semble, depuis des mois, depuis des années. Et là aujourd’hui, il y avait le fantasme d’être racheté par ceux qui ont l’argent dans le bordelais, c’est-à-dire les vins, ils n’y sont jamais allés ! Les plus grands chatelains, les plus grands propriétaires. […] Je ne fais pas le chauvin, j’essaye de sortir l’affecte là-dedans. C’est un grand nom, même si le stade ne leur appartient pas il y a un potentiel public, il y a un nom connu à l’international, ce qui n’est pas si fréquent finalement pour quelque chose de français. C’est vrai qu’on se demande pourquoi il n’y a pas eu à un moment quelqu’un que s’est dit que ça pouvait être sexy.”
Ludovic Obraniak a d’ailleurs réagi de suite :
“C’est une énigme d’ailleurs que quelqu’un comme Bernard Arnault par exemple ne se positionne pas. On connait la rivalité avec François Pinault. […] Tu achètes un club comme les Girondins de Bordeaux pour gagner de l’argent, pour véhiculer une image, pour avoir un rayonnement international. Je me demande pourquoi les grands industriels français, en tout cas nos chefs d’entreprises ne se positionnent pas. Le foot ce n’est pas forcément qu’une histoire d’argent non plus.”
Bruno Salomon a lui aussi voulu donner une explication :
“Tu regardes le foot français, en ce moment ce sont des investisseurs, des fonds d’investissements américains, des fonds d’investissements chinois, tout est brimbalant. On va prendre ce qui marche bien en ce moment à Bordeaux, c’est le rugby. Là, tout d’un coup, tout le poumon économique est autour du rugby. […] Je parle juste du poumon économique, c’est-à-dire qu’un club de rugby a réussi à fédérer, peut-être pas avec les mêmes sommes, mais là il n’y a personne qui veut y aller (aux Girondins) parce que tu sens que la danseuse est complètement éclatée, il y a des trous partout et financièrement c’est une catastrophe, ça fait très peur.”
Retranscription Girondins4Ever