Vincent Romain : “Il passe sur un ton très offensif pour dire aux fonds d’investissement ‘soit vous nous aider à sauver le club, soit le club disparait’.”

Sur TV7, Vincent Romain, journaliste pour Sud Ouest, est revenu sur l’audition des Girondins de Bordeaux par la DNCG, mardi.
« L’audition a duré une heure et demie, ce qui est une durée à peu près normale. Elle a été un peu tendue, mais pas plus que ça, il n’y a pas eu d’échanges ou de mots particulièrement virulents. Gérard Lopez était présent alors que sa présence n’était pas garantie jusqu’à mardi. Il était accompagné de Thomas Jacquemier son directeur général, James Stevens qui est le conseiller stratégique de Gérard Lopez aux Girondins, et Laurent Cotret qui est l’avocat du club. Ils sont repartis sans dire un mot après une heure et demi ».
Puis le journaliste est revenu sur le communiqué du club, que l’on peut qualifier d’offensif.
« Il parle de consternation, de brutalité… Ce sont des mots assez forts et c’est assez étonnant de voir un tel communiqué. A la fois ça peut braquer la DNCG, alors que les Girondins vont passer en appel à la fin du mois. Alors, ce ne sera pas le même corps puisque que ce sera la DNCG fédérale en appel, mais quand même, ça n’envoie pas un très bon message. Et surtout, on a l’impression qu’il met la pression sur les fonds d’investissement créanciers que sont King Street et Fortress, en soulignant le fait que la DNCG explique que tout n’a pas été fait par eux pour faciliter la pérennité du club et avoir son maintien en Ligue 2. C’est un peu curieux comme stratégie. On a l’impression qu’il passe sur un ton très offensif pour dire aux fonds d’investissement ‘soit vous nous aider à sauver le club, soit le club disparait’. En même temps, on se dit que c’est curieux car le président propriétaire des Girondins reste Gérard Lopez. Les fonds d’investissement King Street et Fortress ont déjà mis des dizaines de millions d’euros dans les Girondins depuis qu’ils sont arrivés en 2018. On a l’impression qu’il dit ‘moi j’ai fait tout mon boulot, tout ce que j’ai pu, maintenant c’est aux autres, et si ça ne marche pas ce ne sera pas de ma faute mais celle des créanciers’ ».