Thierry Braillard : “Ça a été le cas à Bordeaux, très rapidement les américains ont dit à Stéphane Martin, qui était pourtant un excellent Président des Girondins de Bordeaux, d’aller voir ailleurs”

L’ancien secrétaire d’État chargé des Sports, Thierry Braillard, qui a joué le rôle d’intermédiaire lors de la vente des Girondins par M6, a expliqué qu’une fois le rachat de l’Olympique Lyonnais par John Textor officialisé, ce dernier allait fait comme GACP, à savoir placer ses hommes.
« Si on doit aussi faire une comparaison avec Bordeaux, si on rachète un club comme l’Olympique Lyonnais avec la somme qu’on y met, rapidement on va vouloir mettre ses hommes en place, les gens qu’on connait. Ça a été le cas à Bordeaux, très rapidement les américains ont dit à Stéphane Martin, qui était pourtant un excellent Président des Girondins de Bordeaux, d’aller voir ailleurs. Ils ont même fait appel à une société de chasseurs de têtes pour trouver un nouveau président. Ce qui peut rassurer aussi à l’Olympique Lyonnais, c’est qu’on a l’assurance, au moins pendant trois ans, d’avoir Jean-Michel Aulas à la tête du club. Ce qui est quand même une différence fondamentale avec ce qui s’est passé à Bordeaux. Il pourra assurer la transition, la stabilité. On a quand même, là, un Président qui connait vraiment le football. Le connaissant, ce n’est pas le genre de personne à dire ‘je vends et je m’en vais’. Il a passé trop de temps, d’énergie, de passion, pour ne pas faire en sorte que cette transition se passe bien, qu’il y mette sa compétence et son intelligence pour éviter qu’il se passe n’importe quoi. Il faudrait vraiment un tremblement de terre pour que les américains aient vraiment caché leur jeu, et qu’ils disent à la fin de l’année au revoir à Jean-Michel Aulas ».
Nicolas Puydebois, ancien gardien de l’OL, ajoute.
« C’est toujours important d’assurer la transition parce qu’il y a un ADN OL, un état d’esprit lyonnais, une culture lyonnaise. Il faut que John Textor et ses hommes s’approprient l’identité de l’Olympique Lyonnais parce que c’est important. Cette transition est importante. On peut le critiquer sur certaines décisions des trois-quatre dernières années, sur son manque d’ambition et d’exigence, cela ne renie pas tout le travail qu’il a fait et tout ce qu’il a bâti ».