Pour Radio Campus Bordeaux, Pierre Espanol, ancien formateur aux Girondins de Bordeaux, a commenté le fait qu’aujourd’hui, on formait souvent des jeunes pour les vendre.

« Aujourd’hui, l’équipe professionnelle est la principale base pour continuer à vivre, et cela coûte énormément d’argent. Un des moyens de vivre, c’est de former des joueurs qui, à un moment donné, mais vous êtes obligés d’en vendre certains. Alors, quand c’est très très bien fait, c’est au compte-gouttes, cela vous permet d’année en année de prévoir tant d’argent sur votre budget, d’équilibrer le budget de votre club. Un club, c’est énormément de dépenses, de salariés, c’est un business. Aujourd’hui, il y a une forme de business qui est devenue différente, c’est le trading, dont font partie aujourd’hui les Girondins ».

Pierre Espanol expliqua également pourquoi les équipes du centre de formation des Girondins ne gagnaient que rarement des titres.

« Aujourd’hui, les réserves pros, la plupart, son en N3, très peu en N2. Aujourd’hui, dans les clubs professionnels, on est obligés de faire jouer les très jeunes. Suivant les périodes de la saison, on prépare les joueurs sur l’année d’après. Là, janvier-février, on fait commencer certains U19. Tout ça fait que la plupart des réserves pros sont en difficulté en France. Mais il faut préparer les joueurs à jouer au plus au niveau, comme ce qu’on appelle de la post-formation. On est obligés d’en passer par là. Ces joueurs, qui sont souvent plus doués que les autres, il faut qu’ils aient des contraintes supérieures. On les habitue à un rythme de jeu où le ballon va plus vite, où l’animation est plus rapide, où le duel est un peu plus important. Ils jouent un peu plus jeunes tôt, donc c’est rare que les réserves pros aient de bons résultats »

Retranscription Girondins4Ever