Yannick Stopyra : “Quand vous arrivez au Haillan et que vous voyez cette carte avec tous les clubs européens contre qui Bordeaux a joué, ça force le respect…”

    Pour Bordeaux Le Mag, l’ancien avant-centre des Girondins de Bordeaux désormais responsable du recrutement du centre de formation du FCGB, Yannick Stopyra, s’est remémoré l’image qu’il avait du Club au Scapulaire avant d’y signer en tant que joueur pro.

    « Alors, je vais vous donner une anecdote. Je fais le jubilé de Michel Platini à Nancy, et Sochaux était invité. Moi, je m’étais engagé, c’était juste avant de reprendre avec les Girondins de Bordeaux, et je vois Claude Bez. J’avais mis un jean pour le jubilé. Propre, il n’y avait pas de trou. Claude Bez me prend à part et me dit ‘chez nous, on ne porte pas de jean’. Si je donne cette anecdote c’est que pour moi, ce club était un club avec le Château, c’était prestigieux, Battiston, Marius, Tigana… Des joueurs très élégants. Il y avait une forme de classe. Et puis c’était un club qui forçait le respect à tout le monde. Quand vous arrivez au Haillan et que vous voyez cette carte avec tous les clubs européens contre qui Bordeaux a joué, ça force le respect… J’avais envie de mettre mon nom dans ce club ».

    Vraisemblablement, il a toujours eu l’idée de porter ce maillot.

    « Quand vous êtes de Paris, en général, vous êtes supporter du Paris Saint-Germain. Pareil pour Marseille. Et on demande le club qi est ensuite aimé, Bordeaux est pratiquement cité, soit à la troisième, soit à la quatrième place. Ils sont toujours dans les quatre premiers. Ça, c’est important. Et moi, j’ai grandi avec cette idée de porter ce maillot ».

    Il se remémora la signature de son contrat chez Claude Bez.

    « Je n’ai jamais pensé à l’argent à l’époque, ce n’était pas mon intérêt. Quand j’ai signé, le Président Bez m’avait donné rendez-vous à Bordeaux. L’adresse, c’était chez lui. Je me suis retrouvé avec Didier Couecou et son épouse, le Président Bez et son épouse. Il m’a dit ‘Tu m’as fait une proposition, je l’accepte. Tu as un téléphone, tu es dans mon bureau, nous on va manger. Toi, je te laisse le temps que tu veux, le temps du repas, si tu as besoin de téléphoner. Dès que tu sors du bureau, si tu dis que tu signes aux Girondins de Bordeaux, tu viens manger avec nous. Si tu dis non, tu prends la porte et tu rentres chez toi’. J’ai tout de suite dit que c’était bon… C’est que certainement je devais avoir faim, faim de ballon (rires) ».

    Retranscription Girondins4Ever