Patrick Battiston : « Qu’est-ce qui a dicté mon départ ? Une réflexion d’un dirigeant. Une réflexion qui ne m’a pas trop plu et je me suis dit : je m’en vais »
![](https://girondins4ever.com/wp-content/uploads/2022/03/bandicam-2022-03-20-16-24-41-140_resultat-773x380.jpg)
Dans l’émission Bordeaux Le Mag, l’invité du jour était Patrick Battiston, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et actuellement responsable à la formation au club. Il est revenu sur son premier passage à Bordeaux en tant que joueur et le premier titre de 1984.
« Si c’est le titre le plus fort avec Bordeaux ? Celui-ci oui parce qu’il était attendu et en plus il fallait qu’on soit assez forts. On avait quatre matchs et on était à égalité avec Monaco, avec une différence de buts qui était supérieure je crois. Il fallait absolument qu’on gagne les quatre matchs, qu’on ne fasse pas de faux pas. Je trouve que ça a été fait. On avait le cran, le caractère et tout le monde avait l’envie et la détermination. Quand on est venu après à Mérignac, c’était assez exceptionnel. C’est exceptionnel de voir tous les gens, des petits jusqu’aux plus grands et aux plus âgés, aux séniors, qui venaient fêter ce titre-là qui était attendu depuis 34 ans je crois, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Ensuite, le reste ça a été la concrétisation de la mise en place d’une équipe, d’une philosophie de club. C’était pas mal, c’était bien. »
Il a ensuite évoqué son choix de quitter le club pour Monaco :
« Qu’est-ce qui a dicté mon départ ? Une réflexion d’un dirigeant. Une réflexion qui ne m’a pas trop plu et je me suis dit ‘je m’en vais’. je suis rentré chez moi, je ne me suis pas dit comme Georges Marchais ‘Simone, on fait les valises, on rentre’ (rires), mais j’ai dit ‘voilà, on va partir’. Et je suis parti parce que Monaco m’avait sollicité depuis mes 18-19 ans. Je me suis dit ‘tiens, il faut que je connaisse ça, un nouveau challenge’. Il y avait aussi des joueurs qui arrêtaient chez nous, à Bordeaux, donc c’était peut-être aussi la perte de certains repères. Tant qu’à faire à changer, autant changer ailleurs, et ça a été l’idée pour tenter autre chose et connaître encore une autre ambiance. »
Il est arrivé à Monaco et a été Champion :
« L’homme des titres, un porte bonheur ? Je ne sais pas, peut-être inconsciemment. Je suis arrivé à Saint-Etienne, on a été Champions. Je suis arrivé à Bordeaux, nous sommes Champions, je ne suis pas tout seul. Puis à Monaco aussi donc c’est formidable d’avoir vécu ces moments-là avec différents groupes. Ce que je retiens c’est que l’obtention d’un titre c’est parce qu’il se passe quelque chose en équipe, avec l’entraîneur… Que ce soit à Saint-Etienne avec Robert Herbin, Aimé Jacquet à Bordeaux et Arsène Wenger à Monaco. Ce ne sont pas des petites pointures tous ces gens-là. C’est aussi, apprendre, travailler dans une ambiance, c’est beaucoup de respect et de confiance qui sont réciproques. C’est quelque chose de fondamental. »
Retranscription Girondins4Ever