Nicolas Le Gardien : « Il ne faut jamais perdre de vue que c’est un club qui est sur le fil »
Dans un live Sud Ouest, le journaliste Nicolas Le Gardien a expliqué que le locomotive d’un club, selon Gérard Lopez, était la réussite sportive de l’équipe première. Mais si c’est vrai aux Girondins de Bordeaux, c’est également vrai ailleurs.
« La pensée de Gérard Lopez, c’est que le club ne peut s’en sortir – et c’était déjà le cas à son arrivée – que par l’équipe première, que par des résultats, qu’en valorisant l’actif de ses joueurs par des résultats sur le terrain. Finalement, il mise tout là-dessus, c’est pour ça qu’il prend un certain nombre de risques, mais avec derrière l’idée que le club doit gagner de l’argent. Pour mettre un projet sportif en place comme Le Havre ou d’autres équipes, aujourd’hui les Girondins ne peuvent pas se le permettre, ou alors il aurait fallu l’été dernier de ne pas prendre Vital Nsimba, Yoann Barbet, et de ne repartir pour le coup qu’avec des jeunes du centre de formation, avec une masse salariale très faible. A ce moment-là, vous ne jouez pas la montée… Si vous ne jouez pas la montée, vous savez que l’année d’après, financièrement, vous risquez de ne pas passer… Ce n’est pas simple ! Il ne faut jamais perdre de vue que c’est un club qui est sur le fil ».
Et c’est pour cela que l’on donna la priorité à l’équipe première, et pas forcément à l’équipe féminine par exemple.
« Tant qu’on n’aura pas trouvé un équilibre… Autant, du temps de M6, on pouvait dire sur les dernières années qu’il manquait un projet, un nouveau souffle, après les heures de gloire. Autant depuis deux ans, le seul projet est de faire en sorte que le club retrouve une assise financière. Les féminines se retrouvent dans la même situation… Pourquoi l’équipe féminine est en train de se désosser… L’équipe féminine, ça ne rapporte rien au club, et ça fait dépenser de l’argent. C’est rien dans le budget, et en termes d’image ça peut être intéressant, mais financièrement, concrètement ça ne rapporte rien. Aujourd’hui, on a des clubs étrangers qui proposent des salaires importants à des joueuses, et la question pour les Girondins est de savoir s’ils s’alignent alors qu’ils n’ont pas d’argent, ou de repartir avec des jeunes, le risque de jouer le maintien, et en cassant cette belle image… Finalement, tout est réfléchi aujourd’hui aux Girondins par ce prisme financier, de se dire qu’il faut survivre. S’ils arrivent à passer cette histoire de dette, s’ils arrivent à continuer à rogner sur la masse salariale pour retrouver un cercle vertueux de fonctionnement d’entreprise, là peut-être qu’on pourra se dire qu’on va relancer un projet à long terme. Ils sont toujours dans cet équilibre difficile »
Retranscription Girondins4Ever
Le podcast
— Sud Ouest Girondins (@SO_Girondins) June 13, 2023