Philippe Fargeon : « Un an après, Claude Bez m’a appelé pour doubler mon salaire, parce qu’il trouvait que je ne gagnais pas suffisamment… »

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    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, a expliqué que le courant était très bien passé directement avec Aimé Jacquet au FCGB.

    « D’abord, il est venu me chercher avec l’avion en Suisse… Ensuite, le soir même, on va courir ensemble en pleine soirée, et le lendemain je m’entraine pour la première fois avec l’équipe. On fait l’entrainement de veille de match, avec des petits 3 contre 3 sur des petits buts. Je dois marquer une dizaine de buts sur 4-5 matches… Déjà, j’arrive, et je marque, c’est ce qu’ils attendaient de moi. Je suis à l’hôtel, je ne sais même pas comment aller à l’entrainement. J’ai un plan papier à l’époque, je suis en plein centre de Bordeaux, je ne sais pas où est le stade, Le Haillan… Mon inquiétude était plus par rapport à ça, pas par rapport à Aimé Jacquet ».

    Fort heureusement, ce premier match se passe bien puisqu’il marque au bout de 20 minutes.

    « Déjà, qu’on me donne le numéro 9 dans les vestiaires… C’est mon premier match en première division, dans de bonnes conditions. Le grand tunnel qui est impressionnant, mais là, je n’ai même pas le souvenir de ce tunnel… Et là, je rentre sur le terrain, je me dis que je pourrai dire que j’ai joué en première division… C’est un enchainement de faits. Et ça se passe vite, je marque au bout de vingt minutes sur un but de buteur. Contrôle du pied droit, et frappe du pied gauche. Mais je ne me pose pas de questions parce que je suis à la finition d’une équipe compétente. La raison pour laquelle j’ai été beaucoup apprécié dans les clubs où j’ai joué, c’est parce que j’étais le premier défenseur… C’est aussi comme ça qu’on s’adapte, car les gens voient que vous ne faites pas que marquer des buts, mais que vous les aidez énormément ».

    A tel point d’ailleurs, pour l’anecdote, que c’est Claude Bez, de lui-même, qui revalorisa son salaire.

    « Un an après, Claude Bez m’a appelé pour doubler mon salaire, parce qu’il trouvait que je ne gagnais pas suffisamment. Je n’avais rien demandé. De toute façon, ça n’a jamais été un problème d’argent, j’étais un passionné. Ce club… Le numéro 9 me plaisait, j’ai toujours joué avec ce numéro sauf avec Bellinzone où j’avais le 15… Et juste pour l’anecdote, le numéro 15 à Bellinzone, ils ne l’ont pas remis à disposition pendant deux ans. Et quand je suis parti, personne n’a pris le numéro 9 l’année d’après, parce qu’Aimé Jacquet ne voulait pas que quelqu’un le prenne. Ce sont des choses qui marquent quand même, qui font plaisir. Cela veut dire que vous avez plu dans votre manière d’être, aussi bien sur le terrain en étant professionnel, qu’à l’extérieur ».

    Retranscription Girondins4Ever