Samuel Ollivier : “C’est peut-être dû aussi au fait que beaucoup de clubs historiques de Ligue 1 soient désormais en Ligue 2 et quelque part, ils apportent ces difficultés”

    (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport)

    Samuel Ollivier, journaliste sportif sur L’Equipe et Prime Vidéo était invité dans l’émission de Ma Ligue 2. Il s’est notamment exprimé suite aux différents débordements survenus en Ligue 2 depuis le début de la saison.

    Malheureusement je n’ai pas l’impression que ce soient des épiphénomènes, ça se répète durablement dans le temps. J’avais l’impression – peut-être que je me trompe – que la Ligue 2 était un peu plus protégée de ce genre de débordement, ces dernières années en tout cas. Ca pouvait arriver bien sûr, et j’en ai d’ailleurs vécu au stade, mais j’avais l’impression qu’on était dans quelque chose d’une portée un peu moindre. Force est de constater que ce début de saison est dramatique de ce point de vue-là. C’est peut-être dû aussi au fait que beaucoup de clubs historiques de Ligue 1 soient désormais en Ligue 2 et quelque part, ils apportent ces difficultés. Je le regrette évidemment, j’imagine quelle est la difficulté pour Robert (Malm), pour Clément (Grèzes) quand ils sont amenés à commenter les matchs. C’est déjà arrivé deux fois. Donc c’est vraiment difficile de trouver les bons mots, de ne pas se tromper. Clément a d’ailleurs été excellent dans une de ses interventions à ce sujet-là, sur les supporters stéphanois qui se battaient entre eux si ma mémoire est bonne. J’ai plutôt l’impression que c’est quelque chose qui est amené à se répéter malheureusement. Il faut vraiment qu’on prenne tous les acteurs du football, notre part de responsabilité et qu’on fasse en sorte que ça ne se reproduise pas, ou moins. Après, est-ce que le football est responsable de ça ? Évidemment qu’il a sa part de responsabilité. Je note même que la violence aujourd’hui est partout. Elle est en bas de la rue quand vous traversez la route, elle est au volant, elle est à l’école quand des gamins sont victimes de harcèlement scolaire, elle est sur les réseaux évidemment… Donc j’imagine mal que le football puisse être exempté de toute cette violence. Maintenant, ce n’est pas parce que ça se passe aussi ailleurs, que nos dirigeants ne doivent pas prendre leurs responsabilités et faire en sorte d’éradiquer cet insupportable fléau qui, personnellement, me touche et abîme à chaque fois un peu plus ma passion du football. J’adore le foot, ça a toujours été ma passion, mais à chaque fois que je commente ou même, que je regarde à la télévision un match où il y a ce genre d’événement, ce n’est pas anodin, ça m’abîme. Ça abîme ma passion du foot, j’aime un peu moins le foot après ça à chaque fois.”

    Retranscription Girondins4Ever