Yon Ecenarro : “Je pense que dans la vie, c’est quelqu’un de très pragmatique. Le problème c’est que ça se saurait si le foot n’était que pragmatisme…”
Dans 100% Marine et Blanc sur Youtube, le consultant France Bleu Gironde, Yon Ecenarro, s’est exprimé sur l’entraineur des Girondins de Bordeaux, David Guion, le trouvant trop scolaire, positif et pragmatique.
« Je pense que c’est sa nature, il est comme ça, il va sans cesse essayer de positiver. Le problème c’est que là, tu ne peux pas avoir ce discours. Tu peux l’avoir avec les jeunes pour ne pas les enfoncer, et ça a très bien marché l’année dernière. Pour moi, le virage négatif de la saison dernière, c’est dans le money time, dans les dix derniers matches, où il a dû prendre une grosse pression… Déjà à l’époque, le Président disait que si on ne montait pas, on allait réduire la voilure… Je pense qu’il a voulu se rassurer sur des préceptes qu’on trouve dans des cahiers de foot, où on se dit qu’on va mettre un Fransérgio parce que c’est Braga, capitaine, expérience… Au demeurant, il a des pieds, mais ce n’est pas de ça qu’on avait besoin. Bref… Il fait toujours aussi du remplacement poste pour poste, il ne va pas prendre de risque. Mais c’est parce que c’est sa nature, il est comme ça. Je pense que dans la vie, c’est quelqu’un de très pragmatique. Le problème c’est que ça se saurait si le foot n’était que pragmatisme… Ou alors, il faut l’être jusqu’au bout : un mec n’est pas bon, que ce soit ton joueur phare ou ton relais, eh bien il gicle. Là, c’est du pragmatisme, et Didier Deschamps est très bon sur ça. Après Auxerre, on avait l’impression qu’il allait dire qu’il allait démissionner. On avait l’impression qu’il avait baissé les bras ».
Puis il évoqua la recrutement bordelais, faisant un rapprochement avec le TFC l’année de la remontée en Ligue 1.
« Il y a quelques manques dans le recrutement, par rapport à des diversités de postes. Dilane Bakwa, ce joueur capable d’éliminer, on ne l’a pas, au niveau du dribble. On est l’équipe aussi qui réussit le moins de dribbles de toute la Ligue 2. Ce que je veux dire c’est que ce qu’on a fait cette saison, c’est un peu ce que le TFC à l’époque, c’est-à-dire vendre les trois valeurs marchandes 25 millions d’euros. Et avec 5 millions d’euros, ils ont acheté 11 joueurs. Nous, on en a mis beaucoup plus. Mais on a recruté, 7-8 joueurs. C’est cette seconde année où ils sont montés, donc on va attendre. Mais Toulouse avait un entraineur qui faisait des choix, ce qui manque à David Guion qui va souvent chercher à être dans le consensus… C’est là où est la différence. Je ne dis pas qu’il faut prendre un mec sans foi ni loi… Peut-être qu’avec David Guion ça le fera, mais je pense que ce sera plus dur ».