Alain Giresse : “On rentre et on se retrouve au milieu de ces joueurs, Zico, Socrates, Junior, etc…”

    ( Photo by Alain de Martignac / Onze / Icon Sport )

    Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Alain Giresse, ancien grand joueur des Girondins de Bordeaux, est revenu sur ce match France – Brésil lors du mondial de 1986. Les Bleus avaient éliminé les brésiliens.

    Si le vestiaire brésilien était incroyable ? (rires) Oui, ça fait partie de ce qu’on a le privilège de vivre, au-delà de pouvoir participer à des matchs comme ça. C’est que tout d’un coup, une fois que l’on avait savouré et fêté cette qualification pour les demi-finales, on se dit ‘T’as un maillot d’un joueur ? Tu en as échangé ? Ah bin non, ils sont rentrés’. Les brésiliens avaient perdu et étaient rentrés précipitamment aux vestiaires. Avec Manu Amoros on s’est dit ‘On va tenter le coup’. On va dans le couloir, on va devant la porte du vestiaire, on frappe et là il y a un membre du staff qui nous ouvre la porte. Là on se dit qu’il va nous demander de foutre le camp mais non, il ouvre la porte. On rentre et on se retrouve au milieu de ces joueurs, Zico, Socrates, Junior, etc… qui étaient là comme des gosses, dans les vestiaires. J’ai tapé sur l’épaule de Julio César qui était appuyé contre un lavabo, je lui ai tiré son maillot. Il m’a regardé, il a sorti le sien et je lui ai donné le mien. C’était un moment émouvant parce qu’on avait l’impression de venir les perturber. Ils étaient dans leur détresse d’avoir été éliminés. De voir ces joueurs-là, qui étaient des joueurs magiques, qui étaient comme nous nous étions après le France – Allemagne de 82, en pleurs et en totale tristesse.”

    Retranscription Girondins4Ever

    Du lundi au vendredi, sur France Bleu Gironde, retrouvez l’émission 100% Girondins, animée et présentée par Dominique Bourdot à partir de 18h30. Vous pouvez retrouver le podcast de l’émission quelques minutes après la fin de celle-ci : ICI.