David Guion : “Je vais ouvrir toute la semaine, ça permettra peut-être aux influenceurs ou des sites bordelais de venir aux entrainements…”
David Guion est passé en conférence de presse d’avant match face au Stade Malherbe Caen, qui sera peut-être d’ailleurs son dernier match. Le coach bordelais s’est justement longuement exprimé sur l’environnement bordelais, majoritairement hostile. Il eut une réponse plutôt surprenant concernant les “influenceurs” et “sites supporters”.
« Si le climat est pesant ? Non, alors, pour travailler, sincèrement… A la fin, si vous voulez, vous restez à l’entrainement, il n’y a aucun problème, je vous laisse le regarder, et vous verrez à nouveau… A chaque fois je vous le dis, vous pouvez venir aux entrainements. Je pense que vais même finir par ouvrir les entrainements toute la semaine parce que vous allez voir comment on travaille. Enfin, vous le voyez déjà… ça permettra peut-être aux influenceurs ou des sites bordelais de venir aux entrainements, et de voir que ce que l’on fait, c’est cohérent. Je ne dis pas que ce que l’on fait c’est merveilleux, mais que c’est cohérent par rapport au projet, à la mentalité de travail, par rapport aux joueurs. On va les ouvrir tous les jours, et puis vous verrez qu’à ce niveau, les garçons travaillent dans de la sérénité. Je veux qu’ils travaillent dans de la sérénité, c’est important. Pour jouer leur meilleur football il faut qu’ils soient sereins, évidemment. Là, il y a eu deux matches rapprochés, il y a de la récupération, un travail de vidéo. On rattrape un peu le travail qu’on ne peut pas faire sur le terrain avec un travail de vidéo, tout en sachant que je protège tout le groupe. Les matches sont rapprochés, ça défile vite, et il faut faire attention à cette fatigue physique. Les performances athlétiques, les indicateurs, sont très très bons. On l’a encore vu contre Grenoble. Je leur ai donné _des challenges au niveau physique, et on était dans ces standards-là. Là aussi, des garçons sont bien préparés, on a très peu de blessés. Cela veut dire que le travail est bien fait en amont »
Est-ce que ces commentaires négatifs comptent pour lui ?
« Ce n’est pas pour moi. Je connais mes joueurs, ils lisent et se font polluer, inévitablement. Pas plus tard que la semaine dernière, un joueur rentre dans mon bureau et me dit ‘coach, on m’a envoyé une capture d’écran’. Le joueur était affecté. Le jour du match. On a beau leur dire, on essaye de leur faire une éducation par rapport à ça, car ce sont des gens cachés derrière leurs écrans… Mais ils n‘arrivent pas à se protéger. Ceux qui sont très bien entourés arrivent à sortir de ça, et ne pas faire attention à tout ça, à en faire abstraction ».
Est-ce quelque chose de commandité ?
« Il y a tellement de choses autour de mes responsabilités, surtout en ce moment… (rires). J’ai envie de me concentrer sur le jeu, sur comment gagner et faire progresser mon équipe offensivement. Si je commence à vouloir démêler le truc… Et je ne trouverai jamais la solution. On sait les priorités, comment ça fonctionne, il faut connaitre l’environnement du club auquel on appartient, c’est une obligation. Mais ça s’arrête là de mon côté ».