David Guion : “Ce n’est pas parce que je ne crie pas que je ne suis pas ferme. C’était dans les années 60 ça, sinon vous les perdez…”

    David Guion est passé en conférence de presse d’avant match face au Stade Malherbe Caen. L’entraineur des Girondins de Bordeaux s’est exprimé sur la pression de sa direction.

    « Ce qui m’intéresse, c’est les conversations que j’ai en direct avec ma direction, et si je commence à commenter ce qui se dit dans les journaux, ou par rapport à un proche de, ou selon un agent… on ne va pas s’en sortir. Si je commence à commenter tout ça, on va y passer l’après-midi, et j’ai entrainement… (rires) ».

    Et que pense t-il en ce qui concerne les critiques sur sa personnalité ?

    « J’entends les choses qu’on dit… Est-ce que vous pensez que c’est parce qu’on crie fort qu’on va être entendu… Je ne sais pas, je vous pose la question… Si demain vous faites un papier, votre patron vous engueule, puis demain encore, puis après demain… Est-ce que vous allez être motivés quand vous allez revenir au travail ?! C’est exactement pareil… Je ne crois pas à cette chose-là. Qu’on s’entende bien, quand les choses doivent être dites, elles sont dites. Ce n’est pas parce que je ne crie pas que je ne suis pas ferme… J’ai mes joueurs, j’ai eu des discussions très fortes avec Yoann que vous venez de voir à l’instant, des discussions très fortes d’homme à homme avec lui dans mon bureau. Et j’ai été très ferme. Ça n’empêche pas que je ne crois pas à ce qu’on doive crier sur le joueur. Comment il va avoir sa motivation intacte, si on est tout le temps en train de lui crier dessus ou de l’engueuler ? C’est impossible. Aujourd’hui, ce que j’aime, c’est que mes joueurs soient dans les meilleures conditions pour mettre en place le projet de jeu. Pour ça, il faut les responsabiliser, qu’ils soient conscients de pouvoir faire ce jeu qu’on réclame… Si je commence à leur gueuler dessus tous les jours, ce n’est pas un entraineur… C’était dans les années 60 ça, il n’y a plus d’entraineur qui crie pour se faire entendre, c’est impossible. Sinon vous les perdez… Une fois, deux fois, oui, mais sinon vous les perdez… Si vos patrons vous gueulent dessus tous les jours, au bout d’un moment vous dites stop, démission ».

    Retranscription Girondins4Ever