Laurent Brun : « Ça a été mal géré et ça aurait pu générer complètement l’inverse. Cette situation de jeu, louable, a été galvaudée, mal jouée »
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun est revenu sur la première d’Albert Riera dans la peau d’un entraineur des Girondins de Bordeaux, et donc cette défaite face au SCO d’Angers (2-0).
« J’ai un mot pour résumer ça : badaboum. J’ai l’impression que tout s’écroule, tout s’effrite, et qu’en fait on n’a rien changé du tout. Bien sûr, il fallait être dans l’utopie pour croire que d’un coup de baguette magique tout allait se solutionner côté bordelais, mais les promesses, aussi sincères soient-elles, n’engagent que ceux qui les croient. Pour l’instant, même si j’ai peut-être une analyse dure sur l’instant, j’ai retrouvé le Bordeaux de la journée précédente. Avec peut-être un jeu plus fluide dans les transmissions, mais cette incapacité à aller vers l’avant et de se projeter de manière constructive vers l’avant et surtout de manière efficace. C’était encore portes ouvertes, cadeau à l’adversaire… Je ne remets pas en question la détermination d’Albert Riera, ses pratiques de jeu, sa volonté de bien faire. C’est bien que les Girondins aient un discours positif quand même plutôt que de se dire qu’on est nuls… Mais j’ai peur, et j’ai le sentiment et la sensation que les Girondins sont dans le déni. Donc je suis assez inquiet ».
Puis il évoqua la composition de départ.
« D’entrée de jeu, la volonté de bien faire était déjà là sous David Guion. Oui, j’ai trouvé plus de dynamisme sur les 15 premières minutes de jeu, plus d’entrain, de motivation, d’énergie. Le coup d’envoi, c’était risqué. Presque tous les joueurs sur la ligne médiane pour jouer haut, mais pourquoi pas, ça me va, c’est cohérent dans l’état d’esprit. Sauf que ça n’a pas été très bien joué et les bordelais ont failli se faire contrer… Ça a été mal géré et ça aurait pu générer complètement l’inverse et faire encore un cadeau à la première seconde de jeu. Ça ne s’est pas passé comme ça mais cette situation de jeu, qui est louable, a quand même été galvaudée, mal jouée »