Dans L’Equipe et Parole d’Ex, René Girard, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, a été questionné sur sa plus belle réussite de joueur. Il ressort évidemment un moment avec le Club au Scapulaire, puis en rapport avec les Bleus.

“Mon premier titre de champion avec Bordeaux (1984). Je venais de Nîmes, un “petit club”, et je participe autant que des grands joueurs comme Giresse, Lacombe, Trésor, Specht ou Thouvenel […] Gigi était vraiment un phénomène. Capable de jouer à une touche, de garder le ballon. Quand il commençait à se mettre en mouvement, c’était un régal. Un grand joueur […] Et puis la Coupe du monde 1982, un rêve de gamin, avec Michel Hidalgo. Je lui dois beaucoup. Un homme posé, qui connaissait le foot. Quand j’entends mon nom à la radio dans sa liste, je roule vers le Haillan. S’il avait été là, je lui aurais fait un gros bisou !”.

S’il connut Louis Nicollin, il ressort aussi forcément son Président aux Girondins, Claude Bez.

“On ne pouvait pas rester indifférent à Claude Bez. Il a fait franchir un cap au football français dans le professionnalisme, il avait une vision et était très novateur notamment dans le recrutement […] La décision que je n’ai pas compris lors de ma carrière ? En 1982, le jour où Bez nous a dit à Nantes : “Gigi va jouer dans les buts » (en provocation à la suite de la suspension du gardien Dragan Pantelic). Gérard Soler lui dit : “Président, et si on perd 6-0 ?” Sa réponse : “Ta gueule toi”. C’était le derby, tout le monde était remonté ! Mais le résultat (0-6), il n’en avait rien à faire”.