Florent Toniutti : “Une des grandes qualités d’un bon entraineur, c’est sa qualité d’adaptation”

Sur Bordeaux Le Mag, l’analyste vidéo Florent Toniutti, s’est exprimé en perspective des deux prochaines rencontres des Girondins de Bordeaux. Albert Riera va t-il abandonner ses principes ?
« C’est peut-être ce vers quoi on va arriver, surtout s’il abandonné cette idée de changer, de passer de quatre à trois avec le ballon, etc… En tout cas, il ouvrait la porte à ça, et peut-être que cela correspondra plus aux qualités de Vital Nsimba et Clément Michelin, notamment sur les côtés. De toute façon, une des grandes qualités d’un bon entraineur, c’est sa qualité d’adaptation, et sa capacité à voir ce que peuvent proposer ses joueurs, à voir ce que veulent ses joueurs, ce à quoi ils sont réceptifs, et d’agir en conséquence pour améliorer les résultats… Il y a un autre exemple qui est à Marseille avec Gattuso, qui a beaucoup dit qu’il n’aimait pas la défense à trois. Il a décidé d’y venir lors des deux derniers matches, et ça a bien marché, mais on sait qu’il n’aime pas ça… Mais si c’est ça qui fonctionne, à un moment donné il faut aller dans cette direction si sur le terrain cela amène des résultats et du jeu. On va peut-être aller vers en effet une autre solution que ce à quoi Albert Riera pensait à son arrivée, pour la suite de la saison. Peut-être que les deux derniers matches nous donneront une idée de la direction que va prendre l’équipe ».
Et qu’en est-il des dernières critiques, à savoir qu’il serait arrogant ?
« Le faire de revenir en arrière peut lui poser des problèmes sur sa crédibilité et la réception de son discours par le groupe. Réussir à avouer qu’on était sur une mauvaise voie, et en changer, ça demande quand même pas mal de courage. Après, certains parlent d’arrogance, mais d’autres diront qu’il est sûr de lui. Il y a les deux volets. Le fait qu’il n’y ait pas les résultats, qu’on n’ait pas le sentiment de progression, l’on retient plus le côté arrogant que le côté confiance en lui. S’il avait eu les résultats tout en tenant ce discours, personne ne parlerait d’arrogance. Les résultats, de toute façon, quand on parle d’un coach… Il est toujours jugé avec les résultats, et même avant le contenu proposé. J’ai souvenir du résultat face au Paris FC, qui avait été quand même dans la douleur, et où il n’était pas forcément d’accord avec le coach d’en face qui disait qu’ils avaient réussi à bousculer Bordeaux. Vous mettez 100 personnes devant le match, je pense qu’il y a 90 personnes, même supporters de Bordeaux, qui disent que Bordeaux a souffert dans ce match. Et entendre Albert Riera dire qu’il n’est pas d’accord avec le coach du PFC… C’est bien de vouloir protéger ses joueurs, mais il ne faut pas que ça arrive à des extrémités comme celle-là, où on donne une analyse du match qui parait quand même erronée à la plupart des gens qui ont suivi la rencontre. Cela peut aussi compliquer le discours derrière »