Sur RMC, le consultant Renaud Longuèvre, a donné son avis sur les interdictions de déplacement de supporters, comme ce fut le cas pour ceux des Girondins de Bordeaux ces dernières semaines. Est-ce la bonne solution ?

« On ne peut pas critiquer le Conseil d’Etat… Il est là pour juger de la légalité des décisions de l’Etat. Ces gens-là, c’est le socle de notre Démocratie et de la République. Heureusement que les politiques n’ont pas les pleins pouvoirs… C’est ce qui garantit notre Démocratie et ça, ce n’est pas attaquable. Ce n’est pas critiquable. Tu peux prendre des décisions si elles respectent la légalité… Là, le Conseil d’Etat a tout simplement dit que c’était une attaque aux libertés fondamentales, ça vous parle ? Les libertés fondamentales de chaque individu du pays. Ce n’est pas attaquable, ni critiquable ».

Puis il donna un exemple pour illustrer son avis.

« Je n’étais pas un élève facile, mais je pouvais partir en guerre si le proviseur du lycée décidait parce que deux abrutis de la classe avaient jeté des boulettes sur le prof, que toute la classe soit interdite de voyage au ski par exemple… Tout ça parce que deux imbéciles… Ca, chez moi, ça pouvait provoquer une colère terrible. Là, c’est exactement ça… Là, on parle d’un coup de couteau d’un chauffeur de VTC. Ce n’est pas un supporter ! Et, donc, ce que l’on veut faire, cela va résoudre les problèmes de violence ?! Ça va résoudre les violences du pays ?! […] Ça fait pschitt parce que cela fait atteinte aux libertés fondamentales. Le Conseil d’Etat ne parle pas de sport, c’est un garde-fou pour que les politiques ne prennent pas des décisions qui sont contraintes à nos libertés fondamentales… Les politiques ont pris des décisions sous la pression médiatique, parce que ‘il y a eu un mort’. C’est dans la précipitation, et dans la précipitation tu ne règles pas les problèmes, tu les déplaces… ».

Retranscription Girondins4Ever