Le point complet avant le passage des Girondins de Bordeaux devant la DNCG, et ce qui pourrait se passer

C’est un peu la même question, deux fois par an, à savoir quelles mesures prendra le gendarme financier du football, la DNCG, à l’encontre des Girondins de Bordeaux. Si le dernier passage l’été dernier a été passé sans encombre, voire avec brio, 40 millions d’euros ayant été présentés par Gérard Lopez à la surprise générale pour passer cette étape, ce ne serait pas la même chose cet hiver. Et pour cause, le plan d’affaires 2023-2024 doit a minima être revu des suites du classement sportif actuel, du peu de chances de finir dans les deux premiers, de la logique (probable) baisse des droits TV en conséquence (Bordeaux est moins passé sur beIN Sports par exemple), de l’absence de sponsor maillot principal, d’un objectif non atteint en termes de ventes cet été, etc…
Alors que l’on pouvait penser, comme communiqué officiellement le 14 décembre, que l’arrivée d’un nouvel actionnaire allait apporter des garanties financières, cela ne se fera pas avant l’échéance de demain si l’on en croit les derniers échos. Le timing semblait effectivement très court. De ce fait, et avec le départ de Stian Gregersen en pleine saison – bien qu’il était visiblement souhaité par le joueur lui-même – les signes ne sont pas “positifs”, du moins n’incitent pas à l’optimisme.
Il faut aussi rappeler, car ça a probablement été éclipsé par l’arrivée – puis la non-arrivée dans l’immédiat – d’un nouvel investisseur, que la veille du 14 décembre, le quotidien régional rapportait que Gérard Lopez avait prévu de réaffirmer ses engagements pris l’été dernier en apportant une lettre de garantie à la DNCG. Celle-ci devait ainsi permettre aux Girondins de ne pas être bridés dans le recrutement. Si celle-ci ne suffisait pas, il y aurait évidemment l’idée d’un apport d’argent “frais”.
L’ambition a t’elle changé ?
Et ce serait légitime. Plutôt réaliste et terre à terre même. Comme il aime à le dire, Gérard Lopez est assez binaire sur le sujet, soit il ne croit pas en un objectif, soit il y croit à 100%. Avec la non arrivée dans l’immédiat d’un investisseur minoritaire, Gérard Lopez a t-il fait une croix sur la fin de la saison, du moins en ce qui concerne la montée (par les barrages) ? Possible. Le départ de Stian Gregersen nous le laisse penser. S’il s’avérait que les Girondins de Bordeaux ait des contraintes en ce qui concerne le recrutement – au-delà de la raison de l’échec sportif à mi-saison comme excuse/explication – cela pourrait signifier que la direction s’est fait une raison, à savoir se concentrer sur la saison prochaine, avec justement, cette fois, l’investisseur choisi. Dans ce cas, et au vu effectivement de la saison actuelle, ce choix serait compréhensible selon nous.
DNCG, ce qui peut être décidé
Des mesures contraignantes, évidemment. Enfin, contraignantes, dans le bien du club, surtout, afin qu’il ne dépense pas plus que de raison. Il s’agira surtout de mesures concernant le mercato immédiat, et plus globalement en vue de la saison prochaine. Voici les mesures pouvant être prises par le gendarme financier du football, même si l’on espère, comme cet été, une bonne surprise, malgré ce que la presse a appelé ces derniers jours un retard sur le plan d’affaires 2023/2024.
- Une interdiction de recrutement
- Une interdiction de recrutement à titre onéreux
- Une obligation de vendre avant d’acheter
- Un recrutement contrôlé via un encadrement du budget prévisionnel
- Un encadrement de la masse salariale
- Une limitation de joueurs sous contrat professionnel
- Aucune limitation
Il y a pas mal de doutes liés au passage de Bordeaux devant la DNCG demain.
— Romain Molina (@Romain_Molina) January 9, 2024