[Anniversaires] Passés par les Girondins, Didier Desremeaux, Daniel Dutuel et Mathias De Amorim fêtent leurs anniversaires ce 10 Décembre

    ( Photo by Eric Renard / Onze / Icon Sport ) – Photo by Icon Sport

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Didier Desremeaux, Daniel Dutuel et Mathias De Amorim. Didier fête ses 81 ans, Daniel ses 57 ans et Mathias ses 20 ans. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Georges Van Straelen et Joseph Busto auraient également fêté leurs anniversaires. Mathias De Amorim évolue aujourd’hui à Famalicao (Portugal).

    Didier Desremeaux

     

    • Didier Desremeaux, défenseur central, au club entre 1967 et 1972, 151 matchs et 7 buts

    Défenseur central puissant, un verrouilleur comme il était de coutume d’appeler ces stoppeurs, Didier Desremeaux disposait d’une bonne frappe de balle. Il ne se mêlait quasiment jamais au jeu offensif de son équipe. D’autre part, ses dégagements étaient souvent hasardeux. Assez lent, il éprouvait des difficultés dans ses interventions quand il ne faisait pas face au ballon. Il avait aussi du mal à garder son sang froid dans les moments décisifs.

    Après des débuts dans le Nord, au CO Roubaix-Tourcoing, Didier Desremeaux partit ensuite jouer à Limoges. Il resta 5 ans dans le Limousin avant de rejoindre les Girondins.

    Au sein du club marine et blanc, le Nordiste s’installa dans la peau d’un titulaire. Dès sa première saison, il joua une finale de Coupe de France (défaite 2-1 contre Saint-Etienne). En 1968-1969, il perdit son statut de titulaire inamovible puisqu’il ne disputa que 22 rencontres en championnat. Mais Bordeaux finit vice-champion. Lors de la seconde finale de Coupe de France consécutive jouée par les Girondins, Jean-Pierre Bakrim ne l’aligna pas contre Marseille. Il redevint titulaire par la suite et resta au club jusqu’en 1972.

    Il acheva sa carrière dans les rangs d’Angoulême puis d’Avignon.

    Ce n’est que partie remise…

    Au Limoges FC depuis 1962, le Nordiste Didier Desremeaux était déjà dans le viseur des recruteurs bordelais depuis de nombreux mois quand il s’engagea avec les Girondins en 1967.

    En effet, en août 1966, le solide défenseur central limougeaud fut à deux doigts de signer à Bordeaux. Mais des divergences de vue entre les principaux décideurs bordelais conjuguées à des discussions très compliquées entre les deux parties firent capoter sa venue.

    Mais un an plus tard, il posa enfin ses valises en Gironde.

    Daniel Dutuel

    ( Photo by Eric Renard / Onze / Icon Sport ) – Photo by Icon Sport
    • Daniel Dutuel, milieu relayeur, au club entre 1994 et 1996, 87 matchs et 12 buts

    Élégant milieu de terrain, Daniel Dutuel possédait une frappe de balle précise et sèche. Il alimentait dans le bon tempo ses attaquants et disposait d’un bagage technique de bonne qualité. Très actif au milieu, il était capable d’assurer la transmission entre la défense et l’attaque. Il manquait de pouvoir d’accélération et de capacité de dribbles. Ce qui était rédhibitoire pour jouer strictement dans un couloir…

    Formé à l’AJ Auxerre, Daniel Dutuel accomplit des saisons de grande qualité sous le maillot bourguignon. De quoi attirer l’attention des recruteurs des grands clubs français. Ce fut l’Olympique de Marseille, vainqueur de la Ligue des Champions, qui obtint sa signature en 1993. Il fut accompagné par son coéquipier William Prunier. Mais, suite à l’affaire VA-OM, le club phocéen fut rétrogradé en juin 1994 en D2.

    Daniel Dutuel, ne voulant pas évoluer à l’échelon inférieur, signa à Auxerre qui  n’avait pas été intégralement payé par l’OM. Il n’y resta que quelques jours avant de s’engager avec les Girondins de Bordeaux, toujours suivi par Prunier, son coéquipier inséparable.

    La première saison de Dutuel sous les ordres de Toni puis de Guérit ne fut guère brillante. En revanche, en 1995-1996, il entra, avec ses coéquipiers, dans l’histoire du club bordelais en accédant à la finale de la coupe de l’UEFA. Buteur lors de la finale retour, il reste le dernier buteur d’une équipe française lors d’une finale de Coupe d’Europe.

    Fort de cette épopée européenne, il partit monnayer son talent en Liga, au Celta Vigo. Mais des blessures à répétition gâchèrent la fin de sa carrière aussi bien en Galice, qu’à Valladolid ou à Bellinzona.

    Mathias De Amorim

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

     

    • Mathias De Amorim, milieu relayeur, au club entre 2014 et 2024, 9 matchs

    Capable d’évoluer à tous les postes du milieu, Mathias De Amorim est très à l’aise techniquement. Joueur 360° selon Riera, il n’a pas de problème quelque soit le côté d’où arrive le ballon. Capable de presser haut, de se retourner dans les petits espaces, il peut aussi distribuer de bons ballons à ses attaquants.

    Né à Pessac dans l’agglomération bordelaise, Mathias De Amorim débuta dans la section football du CA Béglais, dès l’âge de 6 ans. A 9 ans, il passa avec succès les détections pour intégrer l’équipe U10 des Girondins. Dès lors, il effectua toute sa formation au sein du club bordelais.

    Il fit quelques apparitions aux entraînements des professionnels dès l’automne 2022 avec David Guion qui l’amena au stage au Portugal durant la trêve occasionnée par la Coupe du Monde au Qatar. Capitaine de l’équipe réserve, il fut récompensé de ses efforts et de ses prestations lors du stage d’avant-saison à Vichy pour signer son premier contrat professionnel en août 2023.

    Disposant de la double nationalité franco-portugaise, il découvrit également la sélection française U20 en septembre de la même année. Utilisé en sortie de banc avec l’arrivée de Pedro Diaz, il fit quelques entrées en jeu impactantes. Mais une grave blessure au genou  lors d’un match amical face au Stade Bordelais stoppa sa progression.

    Une fois remis, il fut rapidement intégré par Albert Riera qui comptait beaucoup sur lui à l’orée de la saison 2024-2025. Une participation au Tournoi Espoirs de Toulon lui permit de reprendre du rythme. Mais les déboires financiers des Girondins mirent un point final à son aventure avec le club. Il choisit de rejoindre le Portugal et le FC Famalicao pour lancer véritablement sa carrière…

    Georges Van Straelen

     

    • Georges Van Straelen 10/12/1956-26/10/2012, milieu défensif, au club entre 1978 et 1981, 89 matchs et 11 buts

    Doté d’une bonne technique et d’une excellente vision du jeu, Van Straelen faisait partie de ces joueurs fiables et sérieux. Au milieu de terrain, il abattait un travail considérable qui permit notamment à Alain Giresse d’être déchargé des tâches défensives. Il assurait le bon équilibre de la formation bordelaise. Une certaine fragilité physique contraria néanmoins sa carrière.

    Venu au FC Nantes de Lorient à l’âge de 14 ans, Georges Van Straelen était le prototype du bon joueur de club. Grimpant tous les échelons du club avec les équipes de jeunes, il débuta en D1 avec les Canaris. Fort de ses trois saisons effectuées parmi l’élite et d’un titre de champion de France en 1977, il débarqua en Gironde l’année suivante.

    En effet, à la fin du mois de septembre 1978, relégué en équipe réserve à cause de la concurrence au sein du milieu nantais, il vint combler numériquement le départ précipité d’André Guesdon à Nice. Il entrait alors parfaitement dans la politique des dirigeants bordelais de faire venir des « laissés pour compte », des joueurs animés d’un esprit de revanche comme Tota, Delachet, Toko, Redon ou Vergnes.

    Au sein du club marine et blanc, sous la férule de Carniglia, il n’eut jamais réellement sa chance, se contentant la plupart du temps, de faire banquette. Il dut attendre la venue de Goethals pour jouer plus régulièrement et apporter un plus au milieu de terrain, évoluant aux côtés d’André Ferri, d’Omar Sahnoun ou Félix Lacuesta. Quand Jean Fernandez et René Girard signèrent à Bordeaux en 1980, les observateurs pensèrent que Van Straelen allait s’asseoir plus qu’à son tour sur le banc de touche. Or la saison 1980-1981 fut la plus réussie avec 38 matches joués en championnat.

    En revanche, il décida de quitter la Gironde quand Jean Tigana arriva en 1981. Il signa à Brest avant de revêtir les couleurs de Toulouse, Strasbourg et Lorient.

    Choc de cultures

    Quelques années après la fin de sa carrière, Georges Van Straelen se confia sur ses années nantaises et bordelaises, pour France-Football :

    « Avec Arribas, puis Vincent, j’étais un milieu défensif qui montait et qui marquait des buts, mais à Bordeaux, j’avais interdiction de dépasser le milieu de terrain. J’ai eu du mal à m’y faire, et la première saison, je n’ai pas joué. Marquer un  joueur sans penser au jeu, très peu pour moi. (…) J’ai forcé ma nature car ça ne me plaisait pas, mais j’y suis demeuré trois ans, tout de même.« 

    « L’entraînement ? Quand vous avez eu Coco Suaudeau qui vous forme et qu’après on passe à Carniglia, je préfère éviter d’en parler… Du reste, il n’y en avait pas : nous arrivions le soir à 17 heures, et trois quarts d’heure après, c’était fini. Je vivais sur mes acquis et j’allais me préparer avec la réserve coachée par Bernard Michelena.« 

    On ne coupe pas le cordon avec Nantes aussi facilement…

    Joseph Busto

    Joseph Busto

    • Joseph Busto 10/12/1916-05/08/1974, milieu offensif,  au club entre 1938 et 1945, 24 matchs et 10 buts

    Élément précieux dans un milieu de terrain, Joseph Busto était un joueur très actif à ce poste d’inter, sorte de « box to box » de nos jours. Un bon joueur de Première division.

    Recruté par Benito Diaz, l’entraîneur des Girondins de Bordeaux, Busto débarqua au club en 1938, en provenance du Deportivo. Il ne fit que de très rares apparitions.

    Fait prisonnier durant la guerre, nous retrouvons sa trace à la Libération à Sète puis à Nîmes.