Valentin Vada : « J’ai été sollicité par Boca, River, le Real Madrid, Chelsea… Mais j’avais donné ma parole au Président, à Bordeaux »

    Sur la Chaine Twitch de de Cédric Yambéré, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Valentin Vada, est revenu sur l’année où, n’ayant pas l’âge requis, il dut patienter – avec de nombreuses démarches administratives – pour qu’enfin on l’autorise à s’engager au FCGB.

    « Quand on te dit que ça va se faire… Je me rappelle, on voyageait avec le Président Triaud et les avocats du club quatre ou cinq fois par saison en Suisse, au TAS… Soi-disant que je venais parce que… Après, eux, ils étaient au courant de tout. Mais le club et moi, on disait que je venais parce que c’était difficile en Argentine, ce qui était vrai aussi. Je venais d’une famille de classe moyenne, pas riche, et on dépendait beaucoup de mes grands-parents. Mais oui, ça a été dur, parce que je venais pour jouer au football… Tu aimes plus que tout jouer, et tu ne peux pas jouer. En plus, on ne demandait pas à ce que je joue professionnel d’un coup, on demandait juste à ce que je joue avec les joueurs de mon âge, 14 ans… Là, tu ne peux pas jouer au football, tu peux juste t’entrainer et aller voir jouer tes copains… Pour moi, dans ma tête, ça ne rentrait pas. Je n’ai joué que deux ou trois tournois en Espagne, à Montaigu. J’avais fait un bon tournoi, qu’on avait remporté, et j’étais le meilleur joueur à Montaigu… Les gens commençaient à parler, ils se disaient que je devais être un bon joueur… mais tu sais, quand tu ne joues pas en compétition, tu prends du retard, d’autant plus que c’était un football différent de l’Argentine. J’ai demandé à jouer dans le club de San Jorge, à côté de chez moi, une année avant de venir en France, pour que mes parents me voient jouer. C’est un football différent, je voyais Jordan Blaise, athlétique, et je me demandais comment j’allais faire pour jouer en France (rires). J’étais un joueur de ballon… En plus, la première année, je ne parlais pas français, et j’allais trois fois par semaine avec Emi(liano Sala) et Lolli (Castro) prendre des cours avec la femme d’Alain Deveseleer. On nous montrait des vidéos, on nous faisait écouter de la musique… Après, j’ai eu cette facilité d’apprendre le français en six mois, et ça change tout… Au final, on a réussi, mais on a galéré ».

    Et évidemment, plusieurs clubs ont essayé de le faire venir, mais « Valé » avait donné sa parole.

    « Pendant ce temps-là, il y avait des équipes qui m’ont sollicité, Boca, River, San Lorenzo… Toutes les grandes équipes d’Argentine me voulaient. On a décidé de rester. C’est une belle histoire, et j’avais à cœur d’y arriver à Bordeaux. J’avais été au Real Madrid, à Chelsea, et ils me voulaient toujours à cet âge-là. Depuis mes 9 ans, Bordeaux payait les voyages, à moi et ma famille, et j’avais donné ma parole au Président que je resterai là ».

    Retranscription Girondins4Ever