Joueur apprécié pour ses dribbles, sa vitesse de course, ses débordements, son abnégation et sa discrétion, Alejandro Alonso était assez efficace dans l’exercice de la passe décisive. En revanche, face au but, ce dynamiseur perdait souvent ses moyens. Son total de buts marqués avec Bordeaux en 103 matches de L1 en atteste…

Après quatre saisons passées sous le maillot du club argentin d’Huracan, où il fut lancé chez les professionnels par la légende stéphanoise Oswaldo Piazza, Alejandro Alonso débarqua discrètement en Gironde en 2005, repéré par Charles Camporro.

Peu utilisé au début de sa première saison, timide sur le terrain et dans la vie de groupe, envoyé parfois en réserve pour trouver du temps de jeu, il parvint ensuite à séduire son nouvel entraîneur, Ricardo. Au final, il accomplit durant trois saisons des prestations assez satisfaisantes, sous les ordres de Ricardo, devenu son mentor, puis de Laurent Blanc. Avide de connaître une nouvelle expérience et de signer un contrat avantageux financièrement, il quitta les Girondins, seconds du championnat, pour l’AS Monaco.

Depuis la Principauté, il assistera au sacre des marine et blanc en 2009. Il dut mettre un terme prématurément à sa carrière à l’âge de 30 ans, victime d’une spondylarthrite ankylosante.

Son départ à Monaco

Arrivé en juillet 2005 aux Girondins de Bordeaux, à la demande de Ricardo, Alejandro Alonso se trouva à un an de la fin de son contrat en juin 2008. C’est toujours un moment charnière pour un joueur et pour un club…

Si Jean-Louis Triaud affirmait que son club avait proposé une augmentation salariale au milieu argentin, ce dernier n’en était pas satisfaisait. Aussi, dès qu’une proposition monégasque arriva sur la table des négociations, il sauta sur l’occasion.

La concurrence de Yoann Gourcuff recruté lors de cette intersaison 2008-2009, la perspective d’un salaire net d’impôt et la présence de son mentor Ricardo sur le banc de l’AS Monaco finirent par lever ses dernières réticences.

Florian Marange

• Florian Marange, latéral gauche, au club entre 1999 et 2009 puis entre 2010 et 2013, 114 matchs et 1 but

Classé deuxième au Ballon de plomb des Cahiers du Football en 2013, trophée parodique récompensant le joueur le plus critiqué de l’année, Florian Marange était un défenseur très moyen. Bien que volontaire, il n’était pas solide défensivement et n’apportait rien offensivement.

Formé aux Girondins de Bordeaux, champion d’Europe U19 en 2005, Florian Marange connut toutes les équipes du centre de formation avant de découvrir la Ligue 1 un soir de janvier 2008, contre Metz. Lancé dans le grand bain par Elie Baup, fraîchement nommé sur le banc de touche bordelais, il ne s’imposa jamais comme un titulaire. Jouant les utilités, il disputa néanmoins sa saison la plus complète (33 matches toutes compétitions confondues) en 2006-2007, sous les ordres de Ricardo.

Mais avec l’avènement de Benoît Trémoulinas, il n’eut d’autres choix que de partir en prêt au Havre puis à Nancy. De retour en Gironde, en juin 2010, il continua à fréquenter le plus souvent le banc de touche.

Son départ pour Crystal Palace fut un soulagement pour lui, car il ambitionnait de jouer, et pour les supporters qui se lassaient de ses prestations décevantes. Il rendit responsable Francis Gillot, entraîneur des Girondins à cette époque, du non-renouvellement de son contrat par la détestation qu’aurait eu celui-ci à l’encontre des joueurs formés à Bordeaux, accusés d’avoir une sale mentalité. Non inscrit sur la liste des joueurs appelés à évoluer en Premier League, Florian Marange résilia son contrat en octobre 2013…

Un repositionnement réussi

A l’image de Lilian Laslandes, Florian Marange était un vrai Médocain. Originaire de Sainte-Estèphe où son père exerçait comme maître de chais, le défenseur bordelais fut repéré à l’âge de 13 ans alors qu’il évoluait comme avant-centre au Stade Pauillacais.

Repéré par le duo Gresser-Hillion, il fut replacé sur le côté gauche de l’attaque, puis en U15 comme arrière latéral. Ne marquant pas assez de buts, il accepta ce repositionnement pour espérer passer un cap. Il fut fréquemment appelé en sélection U16, U17 et U18.