Ilias Hassani : “Si demain j’ai un choix à faire entre Toulouse et Bordeaux pour mon fils, je lui dirais plus d’aller à Toulouse car je sais qu’il aura une certaine éducation”

    Pour The Process, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, Ilias Hassani, aujourd’hui âgé de 29 ans et évoluant à Béziers, s’est exprimé sur son adaptation lors de son arrivée au FCGB, tout en parlant de la formation bordelaise.

     « L’adaptation s’est très bien passée, mais en fait je ne savais pas si c’était ça le vrai management d’un club, ou si c’était Toulouse qui était dans le bon. Plus la saison avançait, plus je me rendais compte que tous les passe-droits, ce n’était pas si bon que ça. Peut-être qu’à Toulouse c’était beaucoup trop abusé, mais au moins on était cadrés. Et je pense qu’en tant que parents, si demain j’ai un choix à faire entre Toulouse et Bordeaux, par exemple pour mon fils, je lui dirais plus d’aller à Toulouse car je sais qu’il aura une certaine éducation. Alors qu’à Bordeaux… Les petits faisaient ce qu’ils voulaient. C’était beaucoup trop… Boucles d’oreille, entrainement en chaussettes courtes… Va en chaussettes courtes à Toulouse, tu vas voir… Même, la différence qu’il y avait, c’est qu’à Toulouse il y avait la transition entre les jeunes et les pros. C’était beaucoup plus facile, entre guillemets, de t’entrainer avec les pros, et d’être proche du groupe. Quand je dis ça, je m’explique, c’est qu’à Toulouse, déjà, toutes les catégories jouaient de la même façon. On avait les mêmes combinaisons sur coup de pied arrêté, etc… Donc quand tu montais chez les pros, c’était pareil. A Bordeaux, ce n’était pas du tout ça. En U17, le coach faisait ce qu’il voulait, en U19 aussi, en réserve également… Tu peux jouer en 4-4-2 en U17, monter en U19 et faire du 4-3-3… C’est bien pour le développement du joueur, mais pour la continuité du club, si tu veux monter un projet, ce n’est pas bon. Le jeu est perdu. Et la proximité avec les pros… A Toulouse, il y avait déjà des pros qui étaient jeunes, bref c’était ouvert… A Bordeaux, limite tu ne disais même pas bonjour aux pros… Ils avaient leur propre self, ils n’étaient pas proches des jeunes… Ils n’aidaient pas les jeunes. Je n’attendais pas à ce qu’ils m’aident, mais quand tu voyais des U19 qui montaient avec les pros, ils y allaient à reculons… Et quand tu regardes ces dernières années, mis à part Jules Koundé, Aurélien Tchouaméni ou Adam Ounas, il n’y a personne qui est sorti à Bordeaux. Et sur les trois, tu as Tchouaméni et Koundé qui étaient au-dessus du lot, et Ounas c’était un talent… Je ne les ai connus qu’un an, mais ils sont sortis avec leur talent ».

    Retranscription Girondins4Ever