Avec environ 94 millions d’euros de dettes et des centaines de créanciers, les Girondins ont devant eux un véritable chantier pour valider le plan de continuation

Les Girondins de Bordeaux sont en train de boucler leur première saison dans le championnat de National 2, quatrième échelon français. Si la première place est déjà scellée et verra le Stade Briochin monter en National, il reste tout de même deux journées pour donner le classement final et le deuxième et les deux autres équipes reléguées en compagnie de Vendée Poiré Football.
Une fois la saison terminée sur les pelouses, les Marine et Blanc devront donc s’organiser en coulisses pour l’exercice suivant. Il faudra passer devant le Tribunal de Commerce le 27 Mai pour valider le plan de continuation puis devant la DNCG courant Juin afin de valider son engagement en National 2 pour la session 2025/2026.
La première étape sera donc locale avec ce passage devant l’instance bordelaise. Il faudra donc présenter un dossier bien ficelé avec les prévisions pour la restructuration de la dette et les solutions à apporter vis à vis des créanciers. Le quotidien L’Equipe nous informe d’un passif d’environ 94 millions d’euros décomposé en 436 lignes de créances ! Le tout réparti en 13 classes selon Sud Ouest, qui a pu se procurer un tableau précis. C’est tout simplement énorme et cela démontre le chantier bordelais depuis des mois et des mois. A cette somme, on devrait enlever les 40 millions d’euros de Gérard Lopez.
Il faut ensuite faire le point sur tout ce que doit le club aux créanciers et ils sont donc nombreux, comme évoqué plus haut. Parmi les dettes les plus importantes on retrouve environ 12 millions d’euros pour Bordeaux Métropole et notamment les loyers du stade, 6 millions d’euros pour Fortress, 5 millions pour la direction générale des finances publiques, puis 3,3 millions d’euros principalement pour l’URSSAF. Même la ville de Bordeaux attend environ 36 000 euros du club.
Sur le plan sportif aussi le FCGB doit de l’argent un peu partout, principalement lié aux transferts de joueurs. Dans les plus gros montants on retrouve 3 millions à l’Amiens SC pour le transfert d’Aliou Badji, qui ne restera pas dans les mémoires… Il y a également 1,5 millions d’euros pour le transfert de Pedro Diaz, arrivé du Sporting Gijon. Puis on retrouve aussi 600 000 euros pour le transfert de Clément Michelin de l’AEK Athènes, 500 000 euros pour le transfert de Zuriko Davitashvili en provenance du Dinamo Batumi, mais aussi Jérémy Livolant, Alexi Pitu, Jean Onana… Le quotidien Sud Ouest annonce de son côté que ces transferts avoisinent les 10 millions d’euros si on compte les 2 millions de Zan Vipotnik à Maribor, l’agence brésilienne qui gère l’ailier Malcom, divers agents, plusieurs autres clubs et même la fédération suisse pour avoir pris Vladimir Petkovic à l’époque…
Puis même si cela semble sans fin, il y a tous les créanciers divers. Le quotidien sportif évoque les hôtels, notamment le Mercure, des radios, des cabinets d’avocats, une boulangerie, des vignerons, des entreprises d’espaces verts, de sécurité, transport, ménage… =
Il ne restera plus qu’à attendre de voir comment cela va se passer avec les créanciers et le tribunal de commerce. Le club doit transmettre une proposition à chaque créancier, qui pourra accepter ou refuser cette dernière. On comprend donc que s’il y avait beaucoup de refus, ce serait problématique. Pour finir, dans l’optique ou un repreneur voudrait se manifester et proposer mieux que le plan actuel, il aurait jusqu’à la veille de l’audience pour le faire, soit le 26 Mai.