[Anniversaires] Passés par les Girondins, Anthony Bancarel, Guillaume Insou et Charly Dutournier fêtent leurs anniversaires ce 15 Mai. Paco Mateo l’aurait également fêté

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Anthony Bancarel, Guillaume Insou et Charly Dutournier. Anthony fête ses 54 ans, Guillaume ses 35 ans et Charly ses 31 ans ce 15 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Charly évolue au Stade Bordelais (National 3). A noter que Paco Mateo et Raymond Brard auraient également fêté leurs anniversaires.
Le 14 Mai, c’est Mathieu Valverde qui fêtait ses 42 ans.
Anthony Bancarel
- Anthony Bancarel, avant-centre, au club entre 1994 et 1996, 84 matchs et 19 buts
Avant-centre rapide, puncheur, il était présenté à ses débuts comme le « nouveau Papin ». Mais il n’a jamais confirmé, n’affichant pas les mêmes qualités dans la finition.
Après des premiers pas de footballeur dans les rangs du village de Saint-Beauzély, dans l’Aveyron, Anthony Bancarel rejoignit le SO Millau à l’âge de 7 ans. Vainqueur de la Coupe nationale cadets en 1986 au sein de la sélection de la ligue Midi-Pyrénées, il intégra logiquement les rangs du Toulouse FC.
Au centre de formation du club de la Ville rose, il croisa notamment Elie Baup, son entraîneur en cadets nationaux. Il se tailla rapidement une réputation de buteur. Aussi, à la suite de la relégation du Téfécé, convoité par Monaco et le PSG notamment, il rejoignit les Girondins en 1994. Un gros coup financier puisque l’Aveyronnais s’engageait pour 5 ans et 10 MF. Le joueur était espéré depuis plus de 2 ans par l’entraîneur bordelais de l’époque, Rolland Courbis (parti depuis à Toulouse).
Il éprouva des difficultés à s’imposer lors de la 1ère saison, Toni ne lui accordant pas sa confiance. Lors de la saison suivante, l’arrivée de Muslin rebattit les cartes. Après des débuts mi-figue mi-raisin, il profita de l’accident de Tholot pour se faire une place en attaque aux côtés de Dugarry. Il prit part à la fabuleuse épopée européenne de 1996 (11 matches dont 9 comme titulaire et 3 buts). A l’intersaison suivante, Rolland Courbis souhaitait le conserver dans l’effectif mais Bancarel demanda à être prêté à Caen.
De retour d’un prêt assez décevant en Normandie, il fut transféré définitivement à l’EA Guingamp. Dans la foulée de Jean-Pierre Papin qui stoppa sa carrière sur un dernier challenge infructueux en Bretagne, Anthony Bancarel résilia son contrat durant l’hiver 1998. Au chômage, il tenta une expérience peu probante au FC Sion avant de revenir en France, à Créteil puis à Ajaccio. Il termina sa carrière en bouclant la boucle en signant au Toulouse FC, et aider son club formateur à remonter de National en Ligue 1.
Le nouveau Papin ?
En inscrivant un triplé contre Saint-Etienne en moins de minutes, en octobre 1990, Anthony Bancarel, alors âgé de 19 ans, suscita des commentaires plus élogieux les uns que les autres.
Son style spectaculaire, sa puissance de frappe du pied droit et sa détermination n’étaient pas sans rappeler Jean-Pierre Papin. Son coéquipier toulousain, Alain Casanova, partenaire privilégié de JPP lors des séances d’entraînement de frappes, lui conseillait de travailler beaucoup devant le but pour espérer égaler son prestigieux aîné.
Malheureusement, celui qui devait être le complément idéal de Christophe Dugarry ne justifia jamais les espoirs suscités.
Guillaume Insou

- Guillaume Insou, milieu défensif, au club entre 2008 et 2010, réserve
Charly Dutournier
- Charly Dutournier, avant-centre, au club entre 2007 et 2009, équipe U15
Dutournier a commencé sa carrière à Bordeaux, mais n’a pas fait d’apparition ni en équipe première ni en équipe réserve et a été libéré par le club à l’été 2011. Il a ensuite rejoint Tours, club de Ligue 2, où il a passé la majeure partie de la saison 2011-12 dans l’équipe réserve avant de faire ses débuts professionnels le 11 février 2012, en entrant en jeu en fin de match à la place de Billy Ketkeophomphone lors de la défaite 0-1 à Istres. [Le 3 août 2012, Peter Zeidler, le manager de Tours, a titularisé Dutournier pour la première fois lors du premier match à domicile de la saison 2012-13. Il a marqué le but égalisateur lors du match nul 2-2 contre les Chamois Niortais après que Jimmy Roye et Mustapha Durak eurent donné l’avantage aux visiteurs.
À l’été 2014, Dutournier a quitté Tours pour rejoindre le Stade Bordelais en Championnat de France Amateur[4] Après une bonne saison avec le club, au cours de laquelle il a marqué treize buts, il a signé un contrat de deux ans avec le Dijon FCO et a été immédiatement prêté à l’US Boulogne pour la saison 2015-16. Le prêt a été résilié en novembre, Dutournier n’ayant pas eu le temps de jeu nécessaire. Il a été prêté à l’US Concarneau pour la saison 2016-17, avec beaucoup plus de succès, ce qui a conduit l’entraîneur Nicolas Cloarec à déclarer qu’il souhaitait à nouveau s’attacher ses services. Dutournier a été prêté à l’US Avranches pour la saison 2017-18, la dernière de son contrat dijonnais.
En octobre 2018, Dutournier a rejoint le Stade Bordelais En juin 2019, il a signé pour Villefranche, mais après n’avoir fait qu’une seule saison en équipe première, il a été prêté à l’US Avranches pour la saison 2017-18. Il fera ensuite plusieurs clubs, le Stade Bordelais, Villefranche, le Stade Briochin, Angoulême, Belfort, Haguenau, Montlouis et de nouveau le Stade Bordelais.
Paco Mateo
- Paco Mateo 15/05/1917-21/07/1979, défenseur central, au club entre 1939 et 1945, 110 matchs et 38 buts
Avant-centre vedette des Girondins avant son accident de la route de 1940, il dut ensuite reculer en défense. Présenté comme un joueur mythique, Paco Mateo était un joueur atypique et magnifique balle au pied. Il évolua au poste de libéro, mais un libéro moderne, très en avance sur son temps, avec une vision de jeu incomparable et un goût pour les grandes chevauchées vers l’avant. Très charismatique, il apportait beaucoup de bonheur aux spectateurs lors des tristes heures de la Seconde guerre mondiale.
Débutant le football dans un petit club du Maroc espagnol, Paco Mateo attira rapidement les recruteurs des plus grands clubs du pays. Il porta les maillots de Séville, de Valence puis du FC Barcelone. Son talent était reconnu dans l’Espagne entière. Malheureusement, Mateo fut, comme beaucoup de ses compatriotes, fut jeté en prison pour des raisons politiques. Ce furent ses talents de footballeur qui allaient lui offrir une autre destinée.
Repéré par Benito Diaz lors des matches inter-baraques du camp d’Agen aux côtés de Salvador Artigas, il rejoignit les Girondins en 1939.
Sous le maillot frappé du Scapulaire, il reprit le cours de sa carrière et brilla, au sein d’une équipe brillante composée d’autres réfugiés espagnols comme lui (Mancisidor, Urtizberea). Aligné comme avant-centre, il était considéré comme l’un des meilleurs d’Europe. Victime d’un grave accident de la route en décembre 1940, il plongea dans le coma et fut atteint à la colonne vertébrale. Convalescent pendant plus de 9 mois, il assista comme spectateur à la victoire des Girondins en Coupe de France en 1941. A son retour, il se fixa définitivement en défense, devenant là aussi un joueur exceptionnel.
La guerre terminée, il quitta les Girondins pour accompagner son épouse alsacienne, réfugiée durant la guerre dans le Sud-Ouest. Il rejoignit Strasbourg et fit les belles heures du Racing. Il séjourna en Alsace, entraîna les Pierrots de Strasbourg (D3) jusqu’à son décès tragique dans un accident de la route en juillet 1979.
Un destin tragique
Vedette des Girondins durant la Seconde guerre mondiale, Paco Mateo fut victime d’un très grave accident de la route le lendemain de Noël 1940.
Travaillant dans la construction, l’avant-centre bordelais était dans un camion qui dérapa dans un virage. Déporté, il reçut sur les reins et sur le cou de très lourds matériaux et une grosse scie qui le blessèrent très sérieusement. Dans le coma, son état paraissait désespéré. Mais une intervention chirurgicale d’urgence le sauva…
Il ne put rejouer au football en compétition qu’à la mi-septembre 1941.
Il eut beaucoup moins de chance en juillet 1979 quand, accompagnée de son épouse, il perdit la vie dans un nouvel accident de la route, en Alsace.
Mathieu Valverde
- Mathieu Valverde, gardien, au club entre 1997 et 2009, 31 matchs et 27 buts encaissés
Formé aux Girondins de Bordeaux, il évolue pendant six ans dans ce dernier club mais est souvent réduit au poste de second gardien. Après quelques mois à Boulogne, il devient gardien titulaire de Toulouse où il reste deux saisons mais n’est pas conservé. Il évolue ensuite à l’Anorthosis Famagouste en première division chypriote.
Formé à l’ES Blanquefort puis aux Girondins de Bordeaux, Valverde perd en finale du championnat de France des moins de 17 ans 2000-2001 face au FC Metz (2-1) d’Emmanuel Adebayor.
Il devient la doublure d’Ulrich Ramé en 2006 après le départ de Frédéric Roux. Après plus de deux ans sans match professionnel Matthieu Valverde fait son retour en Ligue 1 lors de la troisième journée de la saison 2007-2008, dans un match opposant Bordeaux au Mans. Ulrich Ramé est expulsé et Laurent Blanc, nouvel entraîneur du club, le fait entrer pour remplacer Ramé jusqu’à la fin du match.
Il dispute peu de matchs jusqu’à une blessure de Ramé lors de la douzième journée de la saison 2008-2009 dans un match contre Nancy. Le gardien titulaire étant forfait pour plusieurs rencontres, Valverde assure l’intérim et connaît son premier match en Ligue des champions avec la réception de l’AS Rome.
Lors de la première mi-temps du match Bordeaux-Auxerre, Matthieu Valverde sort de sa surface pour devancer Dennis Oliech de la tête mais est percuté par l’attaquant auxerrois. Après ce choc sur la tête, il s’évanouit et doit sortir sur une civière. Il est évacué vers le CHU de Bordeaux à la mi-temps du match et laisse sa place au troisième gardien de Bordeaux, le jeune Kevin Olimpa qui fait à son tour ses débuts en Ligue 1.
Lors de la saison 2008-2009, Valverde est également titulaire pendant les matches de coupe de la ligue qu’il remporte avec son club après avoir éliminé (3-0) Paris en demi-finale et battu Vannes en finale par quatre buts à zéro.
Fin juillet 2009, il s’engage pour trois saisons à Boulogne qui vient de monter en Ligue 1. Après des débuts difficiles sous ses nouvelles couleurs, il perd sa place de titulaire. Le 9 décembre 2009, il signe en faveur du Toulouse Football Club pour pallier les absences des trois gardiens du club, tous blessés.
Après des débuts difficiles, Valverde se révèle être un bon remplaçant de Yohann Pelé. Il est conservé pour la saison 2010-2011, forçant le troisième gardien Olivier Blondel à quitter le club. Valverde commence même la saison comme titulaire après une nouvelle blessure de Yohann Pelé et réussit à obtenir le soutien de certains supporters, après une saison difficile. En octobre 2010, on apprend que Pelé souffre d’une embolie pulmonaire, complication de sa phlébite, ce qui l’éloigne des terrains pour plus de six mois supplémentaires pendant lesquels Valverde doit assurer son remplacement. Mais en avril 2011, à cause de plusieurs performances décevantes, il cède sa place dans les buts au jeune Ali Ahamada[8]. Ce dernier ne commettant pas de grave erreur, Valverde ne retrouve pas sa place dans les cages toulousaines, et son contrat n’est pas prolongé en juin 2011.
Libre de tout contrat, il signe le 31 octobre 2011 un bail le liant pour huit mois à l’Olympique lyonnais pour pallier les blessures de Rémy Vercoutre et Anthony Lopes. Mais alors qu’il pense que « l’OL est un grand club qui va [lui] permettre de rebondir », il ne joue qu’un 32e de final de Coupe de France, le 8 janvier 2012 contre Lyon La-Duchère : victoire 1-3 de l’Olympique Lyonnais.
En août 2012, il s’engage en faveur du club chypriote de l’Anorthosis Famagouste.
Raymond Brard
- Raymond Brard 15/05/1893-21/09/1979, secrétaire général, au club entre 1908 et 1959,
Fils d’un des premiers entraîneurs de l’histoire des Girondins, Auguste Brard, également pionnier du football dans la région, Raymond Brard hérita du poste de secrétaire général du club à l’âge de… 14 ans. Par la suite, il fut plusieurs fois blessé durant la Première guerre mondiale. Ingénieur au Port Autonome de Bordeaux, il peut être considéré à juste titre comme le père des Girondins de Bordeaux professionnels, étant durant 51 ans le secrétaire général du club marine et blanc.
En 1936, il commença par recruter les meilleurs éléments du FC Bordeaux, un des deux clubs professionnels (avec l’Hispano-Bastidienne) de la ville. La Guerre Civile espagnole lui fournit par la suite des joueurs d’un talent exceptionnel comme Urtizberea, Arana ou Mateo et le premier grand entraîneur, Benito Diaz.
Le titre de champion de France amateurs en 1937 puis la Coupe de France 1941 concrétisèrent tous ses efforts. Chef régional de la Résistance, il permit grâce à son poste au Port autonome d’employer la plupart des joueurs dans le corps des Sapeurs-Pompiers du Port et leur éviter ainsi le départ au STO.
Chevalier de la Légion d’honneur à la Libération, il continua à animer le club bordelais grâce à son dynamisme et sa joie de vivre, aux côtés des différents présidents qui se succédèrent.
Fondateur de la Commanderie du Bontemps Médoc en 1949 avec Henri Martin, futur président des Girondins de 1961 à 1971, il était un notable bordelais. Il quitta ses fonctions au sein des Girondins en 1959, fier de son action au service du club, et vit une retraite paisible dans son Médoc qu’il aimait tant.