Benoît Trémoulinas : “Je pense que je devais faire l’Euro 2016 parce que cette année-là le coach Deschamps m’appelait souvent”

    Dans le reportage “A corps perdu” du journaliste Sébastien Tarrago, Benoît Trémoulinas, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et maintenant consultant, s’est exprimé sur la blessure qui a précipité la fin de sa carrière, alors qu’il n’avait que trente ans. Son dernier match de foot remonte au 5 Mai 2016. Il a subi une rupture du ménisque externe du genou gauche.

    C’était mon pote de carrière (sourire). C’était un peu compliqué. Même sur la fin on le cajole, on le caresse, on lui parle, on lui dit ‘Allez, ça va aller’ (sourire). On essaie tous les trucs un peu dingues (rires). Si j’ai eu beaucoup de moments de tristesse ? C’est une usure mentale de te dire que t’as tout le temps mal. Tu te dis ‘Allez, on oublie la douleur, on va penser positif’, mais en fait tu ne peux pas. Tu ne peux pas parce qu’à chaque fois que tu marches la douleur te le rappelle, donc c’est terrible. C’était vraiment dur. Psychologiquement c’était dur parce que je reviens à chaque fois à ça et je me dis que j’aurais pu aller plus loin, jouer plus longtemps. Mais le genou m’a… Si j’ai des regrets aujourd’hui ? Ah bin oui… Je pense que je devais faire l’Euro 2016 parce que cette année-là le coach Deschamps m’appelait souvent. Donc oui, il y a beaucoup de regrets, surtout par rapport à l’âge. Franchement, si ça m’était arrivé à 33 ou 34 ans, tu te dis que ça peut passer. Mais à 30 ans et demi j’étais au summum de ma carrière, avec un genou en bois (rires), et j’arrive quand même à faire des performances plus qu’honorables. Donc oui, 30 ans et demi c’était trop jeune pour moi.”

    Retranscription Girondins4Ever