[Anniversaires] Passés par les Girondins, Vladimir Smicer et Eric Cantona fêtent leurs anniversaires ce 24 Mai
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Vladimir Smicer et Eric Cantona. Vladimir fête ses 52 ans et Eric ses 59 ans ce 24 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club.
Vladimir Smicer

- Vladimir Smicer, milieu offensif, au club entre 2005 et 2007, 36 matchs et 5 buts
Milieu de terrain très technique, Vladimir Smicer était un joueur percutant. Il pouvait occuper tous les postes du milieu, même s’il avait une préférence pour le côté gauche.
Formé au Slavia Prague, Vladimir Smicer participa à la formidable épopée de 1996 qui vit le club tchèque atteindre la demi-finale de la Coupe de l’UEFA et perdre face à Bordeaux. Recruté par le RC Lens, il réalisa des saisons de très bonne qualité qui lui ouvrirent les portes du Liverpool FC en 1999. Il resta au bord de la Mersey jusqu’en 2005, saison durant laquelle il remporta la Ligue des Champions.
En fin de contrat, pisté par l’Espanyol Barcelone, il rejoignit à 32 ans les Girondins de Bordeaux, ravis d’accueillir un buteur de la finale de la C1. Malheureusement, il ne put pas donner le meilleur de lui-même. En perte de vitesse physiquement, il connut également une grave blessure au genou qui le tint éloigné des terrains pendant de longs mois. Il profita néanmoins de son passage à Bordeaux pour étoffer un peu son palmarès en gagnant une Coupe de la Ligue en 2007.
Il quitta la Gironde après ce succès pour terminer sa carrière au Slavia Prague. La boucle était bouclée…
Bordeaux, une vieille histoire
Vladimir Smicer croisa pour la première fois les Girondins lors de la double confrontation entre Bordeaux et le Slavia Prague en demi-finale de la Coupe UEFA 1996. Le Tchèque ne put empêcher la troupe de Zidane d’accéder à la finale.
Surveillé par Bordeaux après ce beau parcours européen, Smicer fut recruté par le RC Lens. Il croisa 5 fois la route des Girondins durant ses 3 saisons dans le championnat de France.
En 2004, lors du championnat d’Europe au Portugal, Charles Camporo rencontra le Tchèque pour tenter de l’attirer en Gironde. Intéressé, le joueur préféra décliner la proposition bordelaise, sachant qu’une opération au genou était inéluctable.
En fin de contrat et rétabli de ses soucis physiques, il fut en 2005 convoité par Charlton et Birmingham. Mais il choisit de lier enfin son destin avec Bordeaux.
Eric Cantona

- Eric Cantona, avant-centre, au club en 1989, 12 matchs et 6 buts
Joueur extraordinaire, Eric Cantona possédait la panoplie complète du grand joueur : une technique parfaite, un toucher de balle subtil, des qualités physiques très haut dessus de la moyenne, un jeu de tête dévastateur, des coups de génie et un sens de la passe exceptionnel (Clive Allen en profita plus qu’à son tour!). Seul un manque de vitesse pouvait lui être reproché. Et puis… son mental qui lui causa bien des tourments mais qui faisait de lui un joueur hors du commun.
Est-il vraiment utile de rappeler la carrière d’Eric Cantona ? En revanche, les conditions de son arrivée en Gironde sont peut-être à éclaircir… En janvier 1989, l’ancien Auxerrois jouait un match amical opposant Marseille au Torpedo Moscou. Lorsque Gérard Gili décida de le remplacer, il jeta son maillot à terre pour marquer sa frustration et son mécontentement.
Après un mois de suspension, il fut prêté aux Girondins qui traversaient à l’époque une grave crise. Aimé Jacquet venait d’être limogé et Didier Couécou lui avait succédé à la tête de l’équipe. Durant trois mois et demi, les supporters virent celui qui n’était pas encore « Eric the King » porter la tunique au Scapulaire, sous la direction d’un entraîneur qu’il avait vénéré quand Couécou portait le maillot marseillais.
Statistiquement parlant, ce prêt fut un succès. Et même si les supporters pestèrent contre sa Panenka ratée contre Beauvais en Coupe de France, ils apprécièrent les prestations satisfaisantes d’un joueur hors du commun. Bien que séparé de sa famille restée dans le Sud, Canto aida les Girondins à se sauver de la relégation.
Animé par un sentiment de haine grandissant envers le président marseillais Bernard Tapie, qui empêcha son transfert définitif en Gironde, il quitta Bordeaux pour être prêté à nouveau, cette fois-ci à Montpellier, où l’attendait son ami Stéphane Paille…
Puis suivirent des années difficiles : à Marseille quand, après des bons débuts, Raymond Goethals l’écarta, à Nîmes… Enfin, il put donner la pleine mesure de son talent en Angleterre.
Quand Tapie bloqua le transfert de Cantona
Le passage d’Eric Cantona fut souvent, à tort, décrié. Mais durant les 4 mois passés en Gironde, l’enfant terrible du football français fit preuve de beaucoup de professionnalisme dans un contexte très compliqué.
Prêté par l’Olympique de Marseille qui voulait se débarrasser provisoirement d’un joueur en crise, Eric Cantona retrouva le calme aux Girondins. Devenu le chef d’orchestre de l’équipe, il délivra de nombreuses passes à Clive Allen, notamment.
Claude Bez tenta d’obtenir son transfert auprès de son meilleur ennemi, Bernard Tapie. Celui-ci voulait bien évacuer le problème Cantona pendant quelques mois mais n’entendait pas qu’il renforça les Girondins. Pourtant, Claude Bez tenta sa chance, avec l’aval du joueur. Le président bordelais avait l’idée de reconstituer à la tête de l’attaque bordelaise celle qui avait brillé avec les Espoirs, la doublette Paille-Cantona.
Mais la somme demandée par le président de l’OM était inaccessible pour des Girondins en plein marasme financier. Bordeaux s’avoua vaincu… et Montpellier s’engouffra dans la brèche.



