Laurent Fournier : “Je ne reste pas longtemps à Bordeaux, je m’y faisais un peu chier (rires). Au niveau pression, de l’engouement…”

Laurent Fournier, ancien joueur bordelais et désormais entraineur, est revenu sur son départ du Paris Saint-Germain pour les Girondins de Bordeaux, et les raisons de cet exil en Gironde.
« On le dit ? (rires). Il s’est passé que mon agent, depuis 1981, quand j’ai signé à Lyon, c’était Alain Migliaccio. Il avait rencontré mes parents – qui sont ensuite décédés – dans un restaurant qui s’appelait ‘Le Jardin’, à Lyon. Il avait dit à mon père ‘je m’occuperai de votre fils’. Mon père lui a dit ‘je t’avertis, tu t’en occupes jusqu’au bout’. Après, je ne sais pas pourquoi, j’étais en fin de contrat, et Michel Denisot et Jean-Michel Moutier, n’ont pas voulu discuter avec Alain Migliaccio. C’était difficile à accepter, mais j’avais donné ma parole à Alain, et j’ai dit que je partais avec lui. Mais en revanche, il doit me trouver un club. Il m’a dit oui. J’ai signé à Bordeaux ».
Finalement, il n’y reste pas longtemps…
« Oui, je m’y faisais un peu chier (rires). Non mais au niveau pression, de l’engouement… Tu imagines… Ce n’est pas une critique, mais… Tu vis avec une pression, une concurrence, avec une envie de toujours te surpasser, et tu arrives dans un club où quand tu perds, les mecs rigolent… C’est la différence… Bon, je fais ma saison, je finis quand même deuxième meilleur buteur derrière Valdeir. Et puis voilà… ».
Il revient donc à Paris un an après…
« Alain Migliaccio m’appelle, et me dit qu’il a eu Jean-Michel Moutier, que Paris veut que je revienne… Parfait. Je sortais de l’entrainement de Bordeaux, je l’ai au téléphone, et il me dit d’aller à Mérignac, de prendre l’avion. Je lui demande si j’avertis quelqu’un, il me dit que non, il ne faut avertir personne. Et je re-signe à Paris […] Il faut dire que quand je suis revenu à Paris après Bordeaux, je n’ai pas retrouvé cette même rigueur, une certaine distance et un respect avec l’entraineur. Copain-copain avec l’entraineur, ça ne va pas (avec Luis Fernandez).