Alain Roche : “A un moment vous vous posez la question, vous vous asseyez avec l’entraineur, et vous dites : ‘Jean-Louis, qu’est-ce qu’on fait ?’”
Sur Canal+, l’ancien joueur et directeur sportif des Girondins de Bordeaux aujourd’hui consultant, Alain Roche, s’est exprimé sur ce qu’il y avait de positif, ou non, à changer un coach en cours de saison. Il prit notamment un exemple à Paris, mais aussi à Bordeaux, quant il était directeur sportif.
« Moi, je suis partisan de laisser du temps aux entraineurs. Mais il faut sonder le vestiaire, ça c’est sûr. Il faut se rendre compte s’il y a une fracture entre les joueurs et l’entraineur. Mais la solution miracle, non… Une des principales causes, souvent, c’est un mauvais recrutement. Rennes actuellement paye ce qu’ils ont fait il y a deux ans. Cette année, ils ont aussi fait partir une quinzaine de joueurs. Il y a un recrutement que l’on peut discuter également, des balbutiements d’Habib qu’on apprécie tous, mais… Il débute dans une équipe de très haut niveau. On voit des atermoiements sur la composition, des changements aussi de joueurs pendant les matches. Mais ce n’est pas la solution miracle. Ce que j’ai vécu à Paris, c’est que Vahid Halilhodzic est parti parce qu’il y avait une fracture avec les joueurs. Je ne vais pas dire qu’après les joueurs ne font pas tout pour que l’équipe s’en sorte, mais vous écoutez moins, vous acceptez moins les consignes… Et ce que j’ai vécu dernièrement, c’était avec Jean-Louis Gasset à Bordeaux. On s’est retrouvés à Bordeaux avec peu de moyens. On a eu des bons résultats au départ, beaucoup moins par la suite, et à un moment vous vous posez la question, vous vous asseyez avec l’entraineur, et vous dites : ‘Jean-Louis, qu’est-ce qu’on fait ?’. Même lui était à l’écoute de ça. Il me dit ‘si tu penses que c’est la meilleure solution que je m’en aille’, je lui dis ‘je ne pense pas’. Maintenant, je vais quand même sonder les joueurs, c’est important de savoir ce qu’ils ressentent. S’ils vont continuer à nous aider, l’entraineur mais aussi le club, ou s’ils vont lâcher. Ce sont des discussions, et après il faut un facteur chance. Il y a des garçons peuvent arrêter au mercato aussi… C’est la solution souvent de facilité ».
Retranscription Girondins4Ever



