Bedouet « Au service du club »
Prenant les rênes de l’équipe professionnelle des Girondins de Bordeaux, Eric Bedouet revient sur ce nouvel intérim à assurer pour terminer cette saison. Il avait déjà occupé ce poste par le passé, remplaçant Michel Pavon. Il évoque notamment ses attentes concernant les joueurs pour cette fin de saison.
Que vous inspire le fait d’être numéro 1?
Ce n’est pas facile. Ce sont des situations qui sont embêtantes. Quand on travaille avec quelqu’un qui part, on se dit qu’on a toujours une part de responsabilité. Y a-t-il quelque chose que je n’ai pas fait, ai-je vraiment tout fait? Après, je suis au service du club. Ce n’est pas la première fois, ça se présente comme ça, naturellement. Le métier est le même sauf que je suis un peu plus exposé, mais dans le travail cela ne change pas beaucoup.
Le départ de Jean Tigana était-il inéluctable?
Non, sincèrement non. C’est quelqu’un de très intègre, très professionnel. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec lui. Il a découvert un milieu très particulier. La mentalité du footballeur a changé. Partout, tout le monde le dit, en L1, L2, en centres de formation. Le fait d’avoir arrêté quelques années et de prendre ça en pleine tête d’un seul coup, cela a été dur. Et puis, plein de petites épreuves très difficiles alors qu’il venait avec l’idée de renvoyer ce qu’il avait reçu aux Girondins. Ca partait d’un bon sentiment, c’était quelque chose d’honorable. Il avait un fonctionnement très dur au début puis il a mis de l’eau dans son vin. Là, ce qui a fait un peu déborder, c’est l’histoire avec sa fille. Je trouve ça dommage d’en arriver là.
Qu’attendez-vous des joueurs pour cette fin de saison. Et, est-ce votre année la plus difficile?
Je veux des joueurs souriants, sereins, conquérants. On sait que c’est difficile, qu’on ne va pas tout gagner non plus. Peut-être qu’à Lens on va se faire torpiller mais on doit donner une bonne image sur le terrain. Que tous ceux qui jouent se défoncent ! Oui, c’est l’année la plus dure. On a eu des périodes exceptionnelles, il y a le retour de bâton. C’est la vie. Un moment, on marchait sur l’eau, on gagnait avant de jouer… Les moments difficiles, on les a vécus en 2005, on a galéré comme des malades. Ces années-là, j’ai dit aux joueurs ‘vous allez souffrir mais vous allez sortir beaucoup plus forts’. On ne peut que progresser dans la difficulté.
Source: France Football.fr