« Une équipe comme une autre »
Le coach lensois, Laszlo Boloni, a donné ses impressions en conférence de presse sur son futur adversaire bordelais.
Vous rencontrez Bordeaux qui est une équipe en plein
marasme. Est-ce que c’est, pour vous, une
opportunité ?
J’ai regardé les matchs de Bordeaux. C’est un club qui est comme la
plupart des équipes françaises. Ni plus faible, ni meilleure.
Aujourd’hui, en France, il y a un nivellement assez important. Le
travail dans la formation s’effectue bien partout, dans chaque
club. On récupère, pour la première division, des joueurs qui sont
tous bien préparés. Je donne un exemple : aujourd’hui, je ne
crois pas que la formation à Auxerre – qui était une formation très
cotée il y a quelques années, et qui le reste encore – soit à une
hauteur différente des autres clubs français. Aujourd’hui, c’est un
jeu de même qualité qui en ressort.D’après moi… Cela dépend un peu
de la « génération » qui se trouve dans le club. Cela a
été un peu le cas de Lille qui, après un certain temps, a récupéré
une très bonne génération. Et puis il y a des petits détails comme
l’atmosphère générale qui règne dans un club.
Aujourd’hui, Bordeaux, c’est une équipe comme les autres. Comme
Lille mais un tout petit peu comme Lens aussi. C’est une
équipe aussi capable de gagner que de perdre. Ce n’est pas à moi de
faire l’analyse de Bordeaux mais je trouve que c’est une équipe qui
a un bon collectif. C’est très fort au niveau de l’impact physique.
Et quand les choses tournent bien, ils peuvent battre n’importe
qui. Et quand cela va moins bien, ils peuvent souffrir parce que
des grands talents comme il y a eu à Bordeaux, un certain temps, ou
comme à Marseille à sa grande époque, comme à Lens, aujourd’hui, on
ne les retrouve plus. Je parle de ces grands talents qui vous
amènent l’éclat à chaque match. Alors tous ces clubs attendent,
disons, un éclat collectif par lequel ils obtiennent ou pas une
victoire.
Et le fait qu’ils viennent à Lens sans véritable entraîneur
puisque c’est le préparateur physique qui va avoir ce
rôle ?
C’est une situation délicate mais, vraiment, je ne veux pas me
mêler des problèmes de Bordeaux. Cela reste un club très bien coté,
et qui inspire du respect. Je suis persuadé qu’ils vont rebondir.
Donc je ne me permettrai pas plus de commentaires là-dessus.
Est-ce que l’on peut imaginer que des jeunes puissent être
appelés à jouer mercredi afin de préparer un peu
l’avenir ?
Je ne crois pas qu’en appelant aujourd’hui un jeune ou deux, on
prépare l’avenir. Je ne suis pas du tout d’accord avec cette idée.
Si l’on a fait appel à des jeunes, il faut voir les raisons. Ce
n’est pas pour préparer l’avenir.
source : rclens.fr