FBK: “Arrêter de calculer”

    Pas le temps de cogiter après la déroute face à Sochaux et le départ de Jean Tigana. Les joueurs doivent se remettre dans le bain dès mercredi, en déplacement à Lens. Fahid Ben Khalfallah revient sur ces quelques jours mouvementés dans la préparation de cette rencontre de Ligue 1.

     

     

     

     

    Bonjour Fahid. Nous allons revenir sur les événements du week-end en commençant par le match. Même avec du recul, cette défaite face à Sochaux est difficilement explicable…

    Fahid Ben Khalfallah : Honnêtement, oui, je ne trouve pas d’explication. Nous nous sommes fait bouger dans tous les domaines. Il n’y a eu aucune réaction en 1ère période. C’est difficile à expliquer. Ce sont des choses qui arrivent mais c’est facile à dire. Il faut quand même analyser les raisons de cet échec. Nous en avons pris 4 à domicile face à Sochaux. Même si nous sommes en fin de saison, il faut réagir. C’est dommage car nous avions des ambitions avant ce match. Nous devons finir du mieux possible.

     

    Il reste 4 matches à jouer et Bordeaux est à 4 points de Sochaux, actuellement 6ème. Selon toi, est-ce que l’objectif européen est définitivement terminé pour Bordeaux ?

    Il faut finir la saison du mieux possible et prendre un maximum de points. Nous ferons les comptes à la fin. A chaque fois que nous avons parlé d’Europe, nous nous sommes loupés. Il reste 4 matches. C’est à la fois peu et beaucoup mais nous ne sommes pas les seuls en course pour cette 6ème place. Il y a Lorient, Saint-Etienne et Montpellier en plus de Sochaux. Cela va être très compliqué, il ne faut pas se mentir. Il faut arrêter de calculer et essayer de se faire plaisir sur les 4 dernières rencontres. Nous avons eu une saison difficile.

     

    Comment le groupe a-t-il vécu le départ de Jean Tigana ?

    Nous avons été surpris. Nous pensions vraiment aller jusqu’au bout avec lui. Après, des raisons expliquent son départ. Il y a des choses plus importantes que le football. Sa fille a été agressée verbalement et il a dû être très touché. D’après ce que j’ai compris, c’était déjà compliqué à l’école… On le comprend. La famille, c’est très important. Il a voulu la protéger et il a tout à fait raison. Nous ne nous y attendions pas du tout mais, après un tel match, ce n’est jamais évident. Nous devons respecter sa décision et aller de l’avant.

     

     

     

     

    Une nouvelle organisation a été mise en place avec Eric Bedouet dans le rôle de l’entraîneur. Philippe Lucas et Lilian Laslandes l’assisteront. Quel a été le discours d’Eric vis-à-vis du groupe ?

    Eric sait que cette situation est temporaire. Il veut finir la saison du mieux possible en attendant l’arrivée d’un nouveau coach pour la saison prochaine. Il nous a dit de prendre un maximum de plaisir et de points sur les 4 prochains matches. Il faut absolument que le groupe retrouve cette joie de jouer ensemble. Nous savons que cette situation n’est pas plus évidente pour Eric que pour nous. Il y a eu le départ de Michel (Pavon, NDLR), nous pensons également à Domi (Dominique Dropsy, NDLR) qui est dans une situation spéciale puisqu’il se soigne suite à la découverte de sa maladie. Par rapport au staff de début de saison, il s’est retrouvé tout seul. Il va avoir un coup de main, c’est une bonne chose. Deux copains à lui vont venir l’aider (sourire, NDLR). Ils vont le soutenir et essayer de nous redonner goût au travail. Ils vont nous aider pour la fin de saison.

     

    Le match de Lens arrive dès demain à Bollaert. Après le match de Sochaux, il est préférable de rejouer le plus rapidement possible et de ne pas attendre une semaine ?

    Oui, c’est mieux. Quand on prend une telle raclée, il est préférable de pouvoir rejouer pour corriger cela le plus rapidement possible. Maintenant, ce match à Lens n’effacera pas celui de Sochaux, même si nous le gagnons. Il faut simplement prendre le maximum de points sur les 4 dernières rencontres et nous verrons bien où nous finirons. Rejouer vite, c’est mieux, cela évite de trop cogiter même si après un tel match, on réfléchit beaucoup. Que ce soit le soir du match ou le lendemain, ce n’était pas évident pour tout le Club après Sochaux. C’est encore plus vrai pour nous, joueurs, qui sommes les principaux acteurs sur la pelouse. Ce n’est pas évident à vivre mais il faut assumer. Ce match à Lens arrive bien, il peut nous permettre d’effacer en partie cette défaite.

     

    Pour Lens, ce match est certainement celui de la dernière chance dans l’optique du maintien. Ce sera un gros match pour les Sang et Or. A quoi t’attends-tu au Stade Bollaert ?

    Ce sera compliqué. Ils vont tout donner. Depuis quelque temps, Lens est mieux dans le jeu mais il y a un manque de réussite. Cette équipe va nous proposer un gros engagement physique. Ils vont être présents sur tous les duels. Nous savons aussi que face à une équipe relégable, marquer le 1er but peut faire très mal à nos adversaires sur un plan psychologique. Au-delà du match, Lens est vraiment un club que j’adore. Je suis originaire du coin mais nous avons un métier à accomplir. Après le match de Sochaux, nous devons absolument prendre 3 points à Bollaert. Cela nous permettrait de corriger le tir. Lens sait que ce sera compliqué de se maintenir mais ils ne vont pas abandonner, surtout pas à domicile devant leur public. Ce n’est pas notre problème. Nous devons montrer une autre image et faire le meilleur match possible.

     

     

    Source: Girondins.com