Ciani: “Toujours du travail”

    Nouvelle interview de Michaël Ciani, sollicité cette semaine après le but contre-son-camp inscrit dimanche face à l’As Saint-Etienne. Le défenseur central bordelais revient une nouvelle fois sur ce fait de jeu, et les conséquences sur la semaine qui vient de se dérouler.

     

     

     

     

    Michael, tu as vécu une soirée bien difficile dimanche dernier. Comment gères-tu l’après ?

    Oui, mais on se relève et on passe à autre chose ! Il faut se dire que la saison est longue et que ce n’est qu’un premier match. Bon, c’est un peu frustrant parce que l’on était bien dans le match, sans réussir à revenir au score, face à une bonne équipe, bien en place, et avec beaucoup de réussite. C’est un peu dommage.

     

    On t’a vu travailler de façon particulière cette semaine à l’entraînement. As-tu l’habitude de courir avec les pieds attachés ?

    (Rires) Pas du tout, non, et ce n’est pas facile, surtout quand on a l’habitude de faire des grands pas ; mais c’est bien pour travailler ! Cela sert à réduire les foulées, à avoir de petits appuis, et à se rapprocher de l’attitude d’un boxeur. C’est fait pour être plus près pour intervenir.

     

    Tu as travaillé ça à cause de ce qu’il s’est passé face à Saint-Étienne ?

    Non, non, pas forcément… C’est aussi vis-à-vis des passes, et de tout… Puis Lamine (Sané) et Carlos (Henrique) n’ont pas mis de but contre leur camp, et l’ont travaillé aussi (Rires) ! Je pense que c’est juste destiné aux grands gabarits.

     

    C’est la première fois que tu fais ce genre d’exercice ?

    Non, je le faisais déjà à l’époque de Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset, avec Éric Bedouet… En fait, il y a juste l’année dernière où je ne le faisais pas… (Sous l’ère Jean Tigana, ndlr) Non, je n’ai pas fait de travail spécifique ! (Gros rires)

     

    Mais ce but contre… (Il coupe)

    Mais vous insistez avec ce but ! Ça fait partie de la vie, hein ! Je suis défenseur central, donc forcément, je suis sujet à… (Il rit encore) mettre des buts contre mon camp, sur des ballons en retrait ! Mais il faut se relever, quoi !

     

    Tu t’es fait chambrer dans le vestiaire ?

    Euh…Ils n’ont pas trop osé (Rires) ! Non, je ne me suis pas fait chambrer…

     

    Alors, Lorient, club dans lequel tu as joué, peut-il être le rendez-vous idéal pour se relancer ?

    Ben ce sera l’idéal s’il y a un résultat positif à la fin ! Après, que ce soit Lorient où n’importe qui, l’objectif c’est de rester solide.

     

    L’an passé, vous aviez pris 5-1 là-bas… Une défaite oubliée selon votre nouvel entraîneur, Francis Gillot. Est-ce vraiment le cas ?

    Je pense qu’il a raison ! On en a tiré les enseignements… On y avait fait beaucoup d’erreurs, face à une équipe compacte qui allait très vite devant. Nous, on a joué très élargi et très haut, donc forcément, on s’est exposé. Après, je pense que malgré certains départs (Gameiro, Amalfitano, etc.), ils vont jouer de la même façon, puisque ça fait des années qu’ils jouent comme ça. Lorient possède un collectif rodé, avec des automatismes et de la confiance. A nous de jouer beaucoup plus bas, en bloc, en ressortant vite le ballon.

     

    Bordeaux est-il encore en chantier ?

    Oui, il y a toujours du travail… et même si l’on avait gagné contre Saint-Étienne, cela n’aurait pas voulu dire que tout était acquis. Y’a du boulot ! C’est le début de la saison et tout le monde n’est pas encore à 100%.

     

    Avez-vous déjà la pression ?

    Non, non ! Le groupe est confiant. Après, si l’on prend un but, ça redeviendra difficile. Mais on a vu aussi des choses positives, dimanche, et lors des matches amicaux, et il faut rester sur ça. On est conscient qu’avec de la rigueur, il y a quelque chose à faire à Lorient.

     

    Tu évoquais certains manques concernant la saison passée. Que penses-tu de la méthode Gillot ?

    C’est très bien ! C’est un coach très proche de ses joueurs. C’est ce dont Bordeaux avait besoin… Après une saison difficile, il nous fallait quelqu’un qui nous mette en confiance et qui nous rassure ; et il sait très bien le faire, avec son staff. Il y a beaucoup de communication et on sent qu’il veut nous faire jouer rapidement. Tactiquement, il y a beaucoup de travail, et les entraînements sont costauds, aussi. Que ça se passe bien ou moins bien, il y a toujours une réaction derrière. Il nous a rassurés car il y a un meilleur plan de jeu. (…) Et vu la saison difficile l’année dernière, on a besoin de victoires et de bonnes prestations.

     

     

    Source: SoFoot