Triaud soutient Gillot

    La réaction de Jean-Louis Triaud se faisait attendre après la défaite au stade Gerland de Lyon. Le président des Girondins de Bordeaux revient sur cette dernière rencontre, plus particulièrement sur les propos de son entraîneur après la rencontre, qu’il n’hésite pas à soutenir. Il pointe du doigt une nouvelle fois les joueurs, dont il estime que la prestation n’était pas à la hauteur. Peut-on lui donner tort ?

     

     

     

     

    Jean-Louis Triaud, votre entraîneur, Francis Gillot, s’est montré extrêmement sévère à l’égard de ses joueurs après la défaite à Lyon. Comprenez-vous sa colère ?

    Je ne vois pas comment il pourrait les féliciter. S’il le fait, je le fais enfermer tout de suite !

     

    Certains entraîneurs cherchent à protéger leur groupe…

    Ce sont des conneries. Vous pensez que les gens sont dupes ? Si Francis avait dit que son équipe avait fait un bon match, l’aurait-on cru ? Ce qu’il a dit n’étonne personne.

    Que voulez-vous qu’il fasse ? C’est le troisième entraîneur qui passe durant notre mauvaise période de 20 mois (après Blanc et Tigana, ndlr). Un jour, on va parler de la pelouse, du ballon… On ne peut pas toujours trouver des excuses et être en conflit avec l’entraîneur parce qu’il dit qu’il n’est pas satisfait du rendement. Francis a raison. Les joueurs vont faire ce qu’il faut pour changer. Ce dont je suis sûr, c’est que je ne joue pas, Francis Gillot non plus, pas plus que le cuisinier du club ni l’intendant qui amène les maillots. Les responsables, il faut les chercher sur le terrain.

     

    Sentez-vous un sentiment de révolte au sein du groupe ?

    S’ils sont contents d’eux, ça va mal ! Ils se rendent bien compte qu’il va falloir se bouger. Mais il n’y a pas de révolution à faire, simplement, il faut réagir. On n’est pas alarmiste, ni particulièrement pessimiste mais maintenant, ça va bien. Ça suffit ! Il y a 500 joueurs en L1, on ne va pas me faire croire que les seuls qui n’ont pas de caractère sont à Bordeaux.

     

    Le groupe est-il soudé ?

    Oui. Ce sont des joueurs qui vivent plutôt bien ensemble. Mais quand les résultats ne tournent pas, chacun a tendance à se refermer sur lui-même. Dans ces cas-là, l’entente est bonne mais chaque joueur est replié sur sa propre performance.

     

    Les incitez-vous à communiquer davantage ?

    Oui, on essaie. Mais on sait que pour sortir de cette situation, il faut enchaîner au moins deux résultats positifs. Si c’est le cas, le climat évoluera. La communication aussi. Les joueurs seront moins stressés. Il faut les inciter à être plus détendus. Les critiques des dirigeants, de l’entraîneur, du public ou de la presse ne les laissent pas indifférents.

     

    Avec humour, vous affirmiez il y a une semaine que la batte de base-ball vous faisait envie. C’est toujours d’actualité ?

    Oui, mais ce serait pour taper sur ma propre tête (rires) !

     

     

    Source: Rmc