[Conference de presse] Gillot
Voici la conférence de presse de Francis Gillot d’avant match Bordeaux Paris-Saint-Germain. Il estime que son équipe est capable de battre le PSG et nous le souhaitons tous également.
Est-ce bien de préparer la venue de Paris après une
victoire ?
C’est mieux. Nous sommes plus contents lorsque nous gagnions
que lorsque nous perdons. C’est évident. Nous préparons ce
match dans la bonne humeur. Nous avons accordé aux joueurs 2 jours
de repos. Nous avons bien travaillé mercredi et jeudi. Aujourd’hui
nous avons recoupé afin d’avoir cette fraîcheur indispensable pour
affronter Paris. Contre les Parisiens, il va falloir faire beaucoup
d’efforts dans la récupération. Nous nous sommes bien entraînés
afin d’aborder la rencontre dans les meilleures
conditions.
Avez-vous regardé le match de Paris jeudi ? Et qu’en avez-vous pensé ?
Oui je l’ai vu. Les Parisiens gagnent toujours même lorsqu’ils sont un peu moins en forme. Il y a toujours un exploit individuel qui leur permet de gagner les matches. Nous voyons beaucoup de choses à travers ces rencontres. Même si on dit qu’ils n’ont pas été très bons, ils arrivent quand même à gagner.
Le Paris Saint-Germain vous impressionne-t-il depuis le
début de la saison ?
Ils sont leaders du championnat. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas réalisé un début de saison pareil. Ils font office de favoris et sont armés pour être champions. C’est un Paris Saint-Germain différent des autres années.
En début de saison, vous faisiez de Lyon votre favori. Votre avis a-t-il changé ?
Non (sourire).
Qu’est-ce qui vous fait penser que Lyon est un peu au-dessus de Paris ?
Lyon a beaucoup de blessés à l’heure actuelle. Ils sont déjà performants. Lorsqu’ils vont récupérer leurs joueurs, ils seront encore meilleurs. Mais la saison est encore longue. Il ne faut pas tirer des conclusions hâtives.
Est-ce la qualité de l’équipe parisienne ou le visage que peut afficher Bordeaux qui vous préoccupe le plus ?
Les deux. Nous savons que Paris est supérieur à nous. Nous savons aussi que nous pouvons les inquiéter sur un match. Comme toutes les équipes du championnat d’ailleurs. Est-ce que nous allons montrer un beau visage pour les inquiéter ? Ou est-ce que nous allons être en dessous de ce que nous pouvons faire pour gagner ? Je ne sais pas. Il est certain que nous pouvons les battre sur un match. Pour cela nous devons être à 100% et que tout se déroule comme nous l’avons prévu. Or nous ne pouvons le savoir à l’avance. Il faudra un grand Bordeaux pour battre Paris.
La défense parisienne est un peu fébrile en ce moment. Cela vous donne-t-il confiance ?
Nous ne pouvons pas dire que Paris possède une défense fébrile. Sakho, Camara, Tiené sont quand même des défenseurs qui font rêver. La défense est de temps en temps en difficulté parce que c’est une équipe qui attaque à 5 ou 6 joueurs. Mais Paris possède des défenseurs avec des qualités individuelles indéniables. Mamadou Sakho et Zoumana Camara sont des joueurs qui peuvent revenir vite et jouer les 1 contre 1.
Une des clés du match pour Bordeaux sera-t-elle de passer rapidement de la position de défenseur à celle d’attaque ?
Bien sûr. Il ne faudra pas non plus perdre trop vite les ballons lorsque nous les récupérerons. Les Parisiens sont capables de la garder et d’être très dangereux dans les 30 derniers mètres. Cela nous incite à revenir beaucoup en défense. Mais nous devons aussi nous projeter vers l’avant si nous voulons les inquiéter.
Lors des derniers matches, vous meniez souvent au score avant de vous faire remonter. Face à Ajaccio vous avez cassé cette « routine »…
Cela n’allait pas durer toute la saison (sourire). Face à Ajaccio, nous avons réussi à bien gérer la 2ème mi-temps. Nous aurions pu même inscrire 2 autres buts. J’ai revu les images avec les attaquants. Même s’il y a eu beaucoup de bonnes choses, il y a encore des petits détails à régler pour pouvoir marquer plus souvent. Il y a 3 actions dans lesquelles nous aurions pu, dans la dernière passe, faire un meilleur choix. C’était un match où nous aurions du gagner par 3 buts d’écart. Cela veut dire qu’il reste des choses à régler.
Avez-vous trouvé votre trident offensif avec Diabaté, Gouffran et Maurice-Belay ?
Vous oubliez Fahid Ben Khalfallah. Il est vrai que nous avons tendance à mettre la même équipe lorsque nous restons sur une bonne performance. Il faut toujours confirmer. A l’heure actuelle, je vais surement repartir avec cette attaque. Mais il faut qu’ils montrent qu’ils sont capables de faire aussi bien face à Paris que face à Ajaccio.
Vous avez quand même trouvé une bonne formule avec Gouffran et Diabaté…
Aujourd’hui oui. Il faut voir sur la longue durée. Il y a aussi David Bellion qui revient en forme. Il faudra que je le lance à un moment donné. Je pense qu’il en est capable. Il me montre de bonnes choses à l’entraînement. Il y a aussi Anthony Modeste qui revient dans une meilleure forme. Je l’ai vu à travers les jeux à l’entraînement. Il inscrit beaucoup de buts. Nous ne pouvons pas faire un championnat à 11. Je compte évidemment sur tout le monde.
Avez-vous guidé Cheick Diabaté dans un style de jeu de pivot ?
Son style de jeu est plus d’avoir un rôle de pivot. Yoan Gouffran et lui sont complémentaires. Cheick doit simplifier son jeu. Ce n’est pas un joueur qui va dribbler depuis le milieu de terrain. Nous essayons à l’entraînement de le faire jouer en position de pivot. Il faut composer avec les défauts et les qualités des uns et des autres.
Pensez-vous que Yoan Gouffran peut-être une des révélations du championnat ?
Pour l’instant oui. Il a inscrit 4 buts en 3 matches. Mais il faut durer. Si nous pouvions avoir 2 buteurs comme j’avais à Sochaux, cela nous permettrait de gagner des matches. C’est ce que je recherche cette année avec mes attaquants.
Nous le voyons évoluer de temps en temps à droite et parfois dans l’axe…
Il est plus à l’aise dans l’axe et se sent mieux à cette position. Généralement, je place les joueurs aux positions qu’ils préfèrent. Jepeux le mettre à droite lorsque j’ai un effectif limité.
Depuis 2 matches, sentez-vous une plus grande prise de conscience chez les joueurs ?
Je ne m’attache pas à cette courte durée. Il faut voir jusqu’à Noël. Nous verrons à ce moment-là ce que nous nous serons capables de faire. De gros matches nous attendent. Ce sera dans des matches comme celui de Paris que je verrais le potentiel de l’équipe. Mais il est vrai que depuis la victoire face à Ajaccio, il y a une meilleure ambiance.
Vous n’avez pas senti cela avant cette victoire ?
Nous pouvons toujours dire qu’en match nous ne faisons pas le travail, mais à l’entraînement les joueurs le font.
Vous n’avez toujours pas gagné à domicile…
Il est vrai que c’est pénible de ne pas gagner chez nous. Surtout avec autant de possibilités de le faire. Nous avons ouvert la marque 5 fois à domicile. Et nous n’avons jamais réussi à garder un résultat. Il est évident que si demain soir nous réussissons à ouvrir la marque et à remporter le match, nous serons regonfler pour le reste de la saison.
Ne faudra-t-il pas jouer utile si vous menez, peut-être en jouant moins ?
Nous avons joué à Ajaccio. Je ne pense pas que c’est en dégageant dans les tribunes que nous arriverons à gagner les matches. Le ballon revient aussi vite. C’est une donnée qui a changé comparé à l’époque. Nous tapions au-dessus d’une tribune et le ballon revenait 5 minutes après. Aujourd’hui ce n’est plus le cas (rires) !
Avez-vous prévu une tactique particulière contre les attaquants parisiens ?
Nous ne savons pas qui va jouer. Faire un plan anti Pastore s’il ne joue pas, serait délicat. En revanche, il y a une idée collective. Bien défendre ensemble pour réduire les espaces. Nous ne pouvons pas réaliser une tactique particulière pour un joueur. Paris possède beaucoup de très bons éléments.
Les coups de pieds arrêtés sont aussi une des clés de cette rencontre…
Nous ne sommes pas assez performants sur ces phases en ce moment. Nous devons les travailler. Jaroslav Plasil est un peu moins bons sur cet exercice. Il en est conscient. J’aimerais avoir un pied gauche. Mais je ne possède pas 2 tireurs.
Cette rencontre contre le PSG est-elle une rencontre charnière jusqu’à la trêve hivernale ?
Oui bien sûr. Si nous battons Paris dimanche, nous serons relancés.
Nous n’avons pas vu les joueurs sur le terrain vendredi matin… ?
Ils ont fait un footing de récupération. Ils ont bien travaillé mercredi et jeudi. L’avant-veille du match est consacrée à la récupération.
Vous avez récupéré Jussie et Henrique. Seront-ils dans le groupe ?
Non.
Avec votre regard de tacticien, en quoi Pastore est-il un joueur hors norme ?
Il est efficace. Aujourd’hui dans le haut niveau, lorsqu’un joueur est efficace, il aide son club à marquer des points. Dans le match contre le Slovan Bratislava, nous ne l’avons pas vu. Lorsqu’il a eu une occasion, il a fait la différence. C’est cela qui fait de lui un très bon joueur.
Lorsqu’il est arrivé à Paris, il a marqué beaucoup de but et réalisé beaucoup de passes décisives. Nous avons l’impression qu’il est moins bien en ce moment…
Oui c’est ce qu’il dit. Je ne peux pas dire que j’attends qu’il ne joue pas. Il ya tellement d’autres bons joueurs.
Cela donne-t-il un peu de piment à ce challenge ?
Nous sommes dans la position de l’outsider. Cela peut galvaniser les joueurs. J’espère que cela ne fera pas l’effet inverse. Paris est dans l’obligation de gagner à Bordeaux. Peut-être est-ce une petite pression pour eux.
Y a-t-il des joueurs incertains ?
Vujadin Savic. Il a pris un coup sur la cuisse.