Les réactions
Francis Gillot, David Bellion et Franck Dumas ont donné leurs impressions sur le match de ce soir.
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : « On est heureux, je suis content pour toutes les personnes qui travaillent au club. On attendait cette victoire depuis un moment, on l’a souvent frôlée, on a souvent fait nul alors que l’on méritait de gagner. C’est une bonne victoire, j’espère qu’elle va nous redonner de la confiance, qu’on va se replacer en milieu de tableau au moins. Il faut confirmer contre Nancy, je suis déjà dans ce match. On n’aura pas le temps de respirer car quand on est à cette place, il faut penser au prochain match et s’éloigner le plus possible de cette zone de relégation. C’est un score logique ».
Franck Dumas (entraîneur de Caen) : « C’était un bon match de merde de notre part. Ça va, il arrive à la 15e journée, il aurait pu arriver plus tôt. Je n’ai pas d’explication. On n’a pas joué, alors qu’on avait largement la possibilité. On sentait une certaine timidité en face. Si on avait eu beaucoup plus d’ambitions, cela aurait été mieux. Je ne parle pas du résultat, on est loin du contenu. La seule ambition qu’on a eue aujourd’hui est d’avoir fait le déplacement. Même moi j’avais l’impression d’être à côté du banc, même pas sur le banc. Ce n’était pas bon. J’ai demandé le contraire de ce qu’ils ont fait, exactement le contraire. Il y avait de la fatigue, des jambes lourdes pour certains, pour d’autres ça devait être plus cérébral. Je ne vais pas leur casser de sucre sur la tête, on est passé à travers, point final. Je leur ai dit à la mi-temps qu’on allait perdre ce match sur des conneries. On n’est pas dedans, on dort, trop de distances entre les duels, on va pleurer à la fin du match, je vous le dis. C’est le premier match complet de la saison où on était tous endormis. Pour les notes, cela va être facile demain. Bordeaux a fait ce qu’il fallait, le but leur a donné énormément d’énergie et de confiance, et après c’était terminé ».
David Bellion
Cela fait du bien de rejouer en L1 ?
Cela fait du bien de gagner à domicile. Je mets ma situation personnelle en deuxième. Il fallait vraiment prendre les trois points, c’était obligatoire par rapport à la situation, l’ambiance extérieure. Après, c’est bien de jouer mais surtout de gagner. Si c’est pour à la fin un nul ou une défaite à la dernière seconde, cela aurait été amer. Cette victoire, c’est le minimum par rapport à notre début de Championnat, c’est vital. Après, si on est derniers à la 15e ou 16e journée, c’est déjà la crise, on pense à la L2. Non, il faut rester calme car si on commence à s’exciter, ça ne mènera à rien.
La victoire a été longue à se dessiner.
Avez-vous douté sur le terrain ?
La première mi-temps était sans plus, on essayait de jouer. Dans notre situation, il faut jouer simple, une, deux touches de balle, on voit un coéquipier, on lui donne le ballon. Les risques, il faut les prendre dans les trente derniers mètres. Après, on a quand même bien géré car on a bossé tous ensemble, cela fait la différence. Que ce soit devant ou derrière, on a fait l’essuie-glace, tactiquement tout le monde était au point. Ça permet un peu d’empêcher l’adversaire de prendre trop de risques. Mentalement, on était un peu mieux qu’eux.
Avez-vous des regrets sur votre face à face avec le gardien de Caen Alexis Thébaux ?
Des regrets dans le sens où j’ai vraiment voulu viser entre les jambes. J’ai attendu mais je pense que j’aurais dû faire juste une feinte et après mettre une « mine ». C’est sûr qu’on est toujours déçu quand on a une occasion comme ça. Après, j’étais déjà content de me procurer certaines occasions, cela fait plus d’un an et demi que je n’avais plus été titulaire à Bordeaux, je suis assez satisfait du rendement, de l’énergie que j’ai amenée. Quand je suis sorti à 2-0, j’ai eu une petite touche d’égoïsme en étant heureux, parce que j’ai galéré pendant un an et demi de différentes façons. »