Gouffran: “l’envie fera la différence”

     

    Yoan Gouffran a laissé de bons souvenirs du côté de Caen. Pour preuve cette interview parue sur le site officiel du SM Caen.

     

     

    Yoan, que représente, pour vous, le fait d’affronter le SM Caen ?

     

    “Malherbe, c’est forcément particulier dans mon cœur. C’est le club dans lequel j’ai été formé, ses dirigeants m’ont accordé leur confiance et grâce à eux, j’ai pu faire mes premiers pas en Ligue 1 et devenir titulaire dans l’équipe. Quand je repense à Caen, ça m’évoque plein de bons souvenirs. Alors, évidemment, ça me fait toujours bizarre de croiser mon ancien club.”

     

    En tant que Malherbiste ou adversaire du SM Caen, le stade D’Ornano vous a souvent réussi…

     

    “C’est vrai que j’aime beaucoup ce stade. On ne se l’explique pas mais il y a des pelouses qui vous réussissent plus que d’autres. A Caen, j’ai toujours été soutenu par le public et ça m’a souvent porté. En tant qu’adversaire, j’ai aussi marqué le but qui nous a permis d’être champions de France avec Bordeaux en mai 2009. Les moments vécus dans ce stade, ce sont des souvenirs gravés en moi.”

     

    “Aujourd’hui, je suis plus solide dans la tête”

     

    Quelle différence y a-t-il entre le Yoan Gouffran de 2008 et celui de 2012 ?

     

    “J’ai mûri, j’ai progressé par rapport à la façon dont j’aborde les événements. Lorsque j’ai quitté Caen pour Bordeaux à l’été 2008, je ne m’imaginais pas que le changement serait si profond, si important. A Caen, il n’existe pas l’attente médiatique qu’il y a à Bordeaux. J’ai dû me blinder, prendre mon mal en patience quand ç’a été un peu plus difficile. Et, au final, ça m’a endurci, ça m’a rendu plus fort. Aujourd’hui, je suis plus solide dans la tête.”

     

    Bordeaux a peiné en début de saison avant de devenir, depuis plusieurs semaines, une équipe très efficace. Quel regard portez-vous sur le parcours de votre équipe ?

     

    “Le changement s’est fait sur le plan mental. En début de saison, on n’avait peut-être pas conscience de l’importance de certaines choses, du fait qu’il fallait être rigoureux individuellement pour que le collectif soit meilleur. L’entraîneur (Francis GILLOT) ne nous a pas lâchés, il n’a pas arrêté de nous bouger. Mais, maintenant, on lui dit merci. On est passés par des moments difficiles où on n’était vraiment pas bons sur le terrain. Et, au fur et à mesure, on a vu l’amélioration et ça nous a apporté de la confiance. Quand tu es dans le doute, tu n’es plus capable de grand-chose. Par contre, quand tu retrouves un peu de confiance, tu te rends compte que tu n’as pas perdu tes qualités.”

     

    “Caen 18e ? Moi, ça me surprend…”

     

    Pour la première fois de la saison, Caen occupe une position de relégable. Qu’est-ce que ça vous inspire ?

     

    “Je suis forcément déçu car j’ai conservé des liens très forts avec ce club. Que Caen soit 18e, moi, ça me surprend car je ne pouvais pas imaginer que cette équipe puisse se retrouver là, à jouer le maintien. Quand on a affronté les Caennais au match aller (NDLR : victoire de Bordeaux 2-0 avec un but de GOUFFRAN), ils étaient solidement installés en milieu de tableau. Après, c’est du foot et tout va très vite. C’est toujours cette confiance qui te suit ou qui te fuit. Je regarde régulièrement les matches du Stade Malherbe et j’espère sincèrement qu’ils vont se maintenir. Ce serait bien que Caen recommence à gagner. Mais, seulement à partir de la semaine prochaine… (sourire)

     

    Pour terminer, quelle sera, selon vous, la clé du match, dimanche à D’Ornano ?

     

    “C’est l’envie qui fera la différence. C’est ça qui amènera l’une ou l’autre des deux équipes à la victoire. Caen lutte pour se sauver, nous, on aimerait bien récolter des points, histoire de se mettre définitivement à l’abri pour le maintien et de grignoter encore quelques places au classement. Ce sera un bon match de foot, ça risque d’être acharné…”

     

     

    Source: www.smcaen.fr