Gillot : “Une rencontre physique”

    Interrogé en conférence de presse d’avant-match, Francis Gillot a livré son analyse à la veille d’affronter l’Olympique de Marseille. Le coach bordelais s’attend notamment à un match très compliqué face à une équipe de Marseille impressionnante physiquement. Selon lui, l’OM ne lâchera rien et voudra assurer son maintien en gagnant à Chaban.

     

     

    Bonjour Francis. Vous jouez un des matches les plus excitants de votre saison face à Marseille. Vous le disiez vous-même, cette rencontre est l’occasion de remettre vos supporters à l’endroit…


    Francis Gillot : Oui. A l’heure actuelle, nous sommes sur une mauvaise série. Nous n’avons pas gagné depuis Brest. Il est évident que si nous gagnions contre Marseille, le public pourrait être avec nous. L’OM va venir à Chaban Delmas avec l’envie de prendre des points. Ils n’ont pas gagné contre Caen et ne sont toujours pas sauvés. Une équipe comme Marseille ne lâchera pas les matches. Je pense que ce sera une rencontre très physique. Je les ai vus jouer contre Caen. Ils méritaient de gagner. Il y a eu beaucoup d’impact physique. C’est ce que je redoute. Les Marseillais ont tout de même beaucoup de talent et beaucoup de bonnes individualités. Ce sera un match très compliqué à gagner.
    Vous ne devez pas avoir de problèmes de motivation pour un match comme celui-ci…

     

    Sur la semaine, nous ne pouvons pas dire que les joueurs se soient démobilisés. Ils sont conscients que nous devons bien finir la saison. Ils savent qu’il y a 2-3 équipes derrière nous, cherchant à nous dépasser. Ce serait un moindre mal de finir au moins à la 8ème place.

     

     

    Marseille n’a plus gagné depuis 1977 à Chaban Delmas. Y a-t-il une vraie volonté de rester dans cette continuité ?

     

    Oui, bien sûr. Mais peu importe les statistiques, tous les matches que nous jouons, nous devons les gagner. Même si Marseille n’avait pas gagné depuis 1945, cela n’aurait rien changé. Nous devons absolument prendre les 3 points de la victoire.


     

     

     

    Cette statistique ne compte pas du tout ?


    Les joueurs ne la connaissent pas. Je pense que cela ne compte pas. Après, il faut leur poser la question. Je ne le savais pas non plus. Ce n’est pas là-dessus que je vais faire ma causerie.

     

     

    Cela est tout de même important pour les supporters…

     

    Oui, bien sûr. Mais pour les joueurs, ce ne sont que des statistiques. Les deux équipes ont changé. Ce n’est pas le ressort que nous devons actionner pour les motiver.

     

     

    Cette rencontre s’inscrit dans une vraie rivalité entre les 2 équipes…

     

    Oui. Nous allons tout faire pour battre Marseille.

     

     

    Que pensez-vous de l’état de forme de Marseille en ce moment ?

     

    Je n’ai pas à m’occuper de leur résultat. Je me préoccupe juste de l’équipe en elle-même. Je ne sais pas quels joueurs Didier Deschamps va aligner. Apparemment, il y a des blessés. Je me penche d’avantage sur le style de jeu de Marseille que sur leurs résultats. Je n’ai pas à me préoccuper de leurs problèmes. Chaque équipe en a. Aujourd’hui, il n’y a qu’un entraîneur heureux. C’est René Girard. Nous sommes souvent dans la difficulté. C’est notre métier.

     

     

    Cette rencontre est le match entre 2 équipes qui espéraient autre chose…

     

    Nous ne pouvons pas comparer Bordeaux à Marseille au niveau de l’effectif. En début de saison, nous visions la 4ème, 5ème ou 6ème place. Marseille visait la Ligue des Champions. Ce n’est tout de même pas pareil.

     

     

     

     

    Durant cette rencontre, il sera impératif de ne pas prendre de but. Est-ce pour cela que vous avez travaillé les coups de pieds arrêtés ?

     

    Oui, c’est vrai (sourire). Cependant, nous travaillons les choses à l’entraînement et parfois, en match, nous prenons un but sur une autre phase. Il y a aussi les suspensions de Landry Nguemo et de Marc Panus. Cela va nous perturber dans l’organisation. Ce sont 2 joueurs très utilisés. Nous devons remettre en place une autre stratégie.

     

     

    Vous connaissez la recette pour battre Marseille puisque vous l’avez fait avec Sochaux…

     

    Et avec Lens aussi. Ce ne sont pas les mêmes équipes. Nous ne pouvons pas nous appuyer sur le passé. Samedi, ce sera un autre match.

     

     

    Les suspensions de Landry Nguemo et de Marc Planus sont-ils vos principaux problèmes ?

     

    Oui et c’est déjà pas mal. Heureusement, Carlos Henrique est de retour de blessure. Landry et Marc sont 2 joueurs défensifs et utiles. Surtout Marc Planus. C’est un joueur qui parle beaucoup et qui a de l’expérience. C’est embêtant.

     

     

     

     

    Les supporters ont tendance à penser que l’équipe est en roue libre en cette fin de saison. Qu’en pensez-vous ?

     

    Non, ils ne sont pas en roue libre. A Nancy, nous faisons un match nul contre une équipe très en forme. Nous avons quand même eu le mérite de revenir à 2-2 alors que nous étions menés à la 75ème minute. Cela veut dire que nous avons eu une réaction. Je ne ressens aucun relâchement chez mes joueurs à l’heure actuelle.

     

     

    Après Brest, votre équipe est celle qui a concédé le plus de matches nuls cette saison. Qu’est ce que cela vous inspire ?

     

    C’est ce que nous pénalise. Nous concédons trop de matches nuls. Nous en sommes à 13 sur la saison. De plus, il y a beaucoup de nuls qui auraient pu se transformer en victoires. Si nous en avions transformé 3 ou 4 en victoire, nous aurions eu 6 points de plus. Nous aurions pu être en course pour la 5ème ou 6ème place. Nous ne perdons pas beaucoup mais nous ne gagnons pas assez.

     

     

    Avez-vous d’autres problèmes d’effectif à part Marc Planus et Landry Nguemo ?

     

    Seul Grégory Sertic est encore blessé.

     

     

    Source : Girondins.com