Jean-Louis Triaud a répondu aux questions des journalistes présents pour la reprise des Girondins. Que ce soit à propos du recrutement, de l’effectif en cours ou de ses ambitions européennes, JLT n’élude rien. S’il avoue que le mercato devrait être plutôt calme du côté du Haillan, son objectif reste de poursuivre le redressement entamé en 2012, en L1, mais aussi et surtout en Europa League, une compétition qui semble lui tenir à cœur.

 

 

Président, le mercato est amorphe. Le sera-t-il jusqu’au bout ?

Jean-Louis Triaud : Jusqu’au bout, je ne sais pas mais le mercato pour l’instant a été plus calme. On a voulu se servir de l’Euro comme explication puisqu’en général quand il y’a une compétition internationale, il ne se passe pas grand-chose. Elle est terminée. Il ne s’est pas pour autant activé. Je crois que tout le monde s’entend à dire que les clubs sont en difficulté et donc le mercato sera probablement calme. S’il doit s’animer c’est dans la nuit du 31 août au1er septembre, au dernier moment.

 

 

Vous voulez réduire la masse salariale, cela passe normalement par des départs. Si cela reste amorphe, allez-vous  revoir votre plan, votre stratégie ?

On assumera. L’idée principale pour le bien de tous était de trouver des solutions pour les joueurs qui ont le moins de temps de jeu. C’est mieux, pour eux comme pour nous. Si cela se fait tant mieux, si cela ne se fait pas, le Club est prêt à assumer. Quand je dis le Club, c’est surtout son actionnaire. Voilà, cela ne pose pas de problème majeur. Je sais que c’est la période des soldes puis après des braderies mais cela ne sera jamais le cas à Bordeaux.

 

 

Aujourd’hui avez-vous reçu des propositions pour certains de vos joueurs ?

Les clubs sont toujours les derniers informés. Certains de vos confrères me disent : le Celtic de Glasgow pour un, Bétis de Séville, FC Séville pour un autre, la Roma pour untel… tant que je n’ai pas de contact direct avec les clubs, je considère qu’il n’y a pas d’offre, qu’il n’y a pas de contact. A ce jour, jamais aucun club ne nous a appelé pour qui que ce soit.

 

 

 

 

Quelle est votre politique pour les joueurs en fin de contrat en janvier 2013 ?

Il y a plusieurs cas. Dans tous les cas, cela passe par un contact avec les agents de ces joueurs et les joueurs eux-mêmes. Là aussi d’ailleurs, c’est le calme plat. On pourrait supposer que pour certains d’entre eux qui sont à un an de la fin de leur contrat, les agents soient plus empressés, ce n’est pas vraiment le cas. On gérera cela avec les joueurs en concertation et cas par cas.

 

 

Peut-on envisager une saison sans recrue ?

Oui bien sûr. Notre groupe, comme l’entraîneur vous l’a dit, a fini sur une belle note. J’ai pensé que beaucoup de garçons avaient tourné une page. On en avait parlé pendant longtemps, ils ont traîné pendant plusieurs mois une difficulté, un mal être peut être, une situation compliquée. J’ai l’impression qu’une page est tournée. On est prêt à en écrire une nouvelle. On s’aperçoit finalement que Bordeaux a peut-être, avec un peu de réussite, mais en tout cas la réussite se provoque, fini 5^ème, ce qui n’est pas si mal.

 

 

Vous êtes passé dans le vestiaire tout à l’heure, que leur avez-vous dit ?

« Bonjour » ! J’ai demandé s’ils avaient passé de bonnes vacances. Si je dois m’adresser au groupe, je les réunirai au retour des vacances, une fois que tout le monde sera là, c’est-à-dire autour du 23 juillet. Je parlerai de la saison à venir et de ce que l’on attend de ce groupe.

 

 
Et qu’en attendez-vous justement ?

 

J’attendais la question… il n’y en a qu’un qui a réagi, les autres doivent dormir… Pour moi, le premier objectif et c’est légitime, c’est de passer le tour préliminaire. On ne sait pas trop à quelle sauce on risque d’être mangé. Compte tenu de ceux qui sont qualifiés en Ligue des Champions et de ceux qui sont directement qualifiés en Europa League puis, de ceux qui nous précèdent dans le classement européen et qui ne sont qualifiés pour rien du tout, on doit être le 8^ème ou 9^ème club dans le classement européen participant à ce tour préliminaire. J’espère qu’il y’a une protection et que le tirage nous permette d’espérer la phase de poule. C’est important, ce sera le premier objectif de la saison.

 

 

 

C’est important sportivement. On sait que parfois, cela peut coûter de l’argent au club ou en tout cas cela a cette réputation-là.

 

Elle a cette réputation et j’espère que cette réputation va s’arrêter un jour. Je crois que les dirigeants de l’UEFA en sont conscients. Ils ont un peu valorisé la bourse allouée à l’Europa League et tant mieux mais ce n’est pas pour nous l’essentiel. L’essentiel c’est de goûter de nouveau à l’Europe. On s’aperçoit quand même que quelque fois on a pu dénigrer l’Europa League parce qu’on dit qu’elle n’a pas un goût de Ligue des Champions mais enfin quand on ne joue rien du tout pendant deux saisons, tout le monde tire la gueule. Donc c’est une bonne chose. J’espère que l’on jouera avec envie. Maintenant quand vous voyez en plus les équipes qui sont qualifiées pour cette compétition, il y’a quand même de très beaux matches en perspective. C’est alléchant.

 

 

La qualification pour l’épreuve de poules, est ce que cela peut influencer ou non le recrutement ?

 

Non. Le recrutement est clair, notre objectif essentiel est de retrouver l’équilibre financier. Je crois que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas en France voire à l’étranger. Le football et les clubs ne peuvent plus vivre au-dessus de leurs moyens. C’est une compétition à gagner, c’est un challenge. Il faut avoir la volonté d’être sportivement performant et à l’équilibre financier. On reste confiant, le groupe a progressé. Un collectif s’est mis en place. L’entraîneur a une saison d’expérience avec ce groupe. On a pu prouver l’année dernière que d’être défaitiste n’apportait rien. Par contre, être confiant et ambitieux pouvait rapporter gros. Il faudra continuer dans cette voie.

 

 
Il y a une volonté de reconquérir le public.  Il y a eu une affluence en baisse la saison dernière, y-a-t-il une démarche particulière dans ce sens ?

 

Bien sûr que l’on est content de voir le public se déplacer en nombre. Il y a un contexte général de baisse même dans les autres équipes en dehors du PSG qui était tout beau, tout nouveau. Partout ailleurs, il y a eu une baisse de fréquentation. Il faut travailler pour que l’image du foot, l’image des joueurs soient plus positives. J’ai la faiblesse de penser que Bordeaux a toujours eu une image très positive. On nous a reproché même à un moment d’être un peu trop lisse. Aujourd’hui, peut être que l’on s’en félicite, on est moins sujet à des remarques par rapport à ce qu’il y a pu se faire par rapport à d’autres clubs. La reconquête d’un public, c’est important. Et puis, j’imagine qu’avec l’éventualité de matches de Coupe d’Europe, on va à nouveau offrir un peu d’excitation à nos supporters.

 

 

Source : girondins.com