NDT toujours confiant
Les bons résultats actuels donnent des ailes à Nicolas de Tavernost. Dans une interview à 20 Minutes, il confirme tout le bien qu’il pense du groupe actuel et se verrait bien titiller le haut du classement, voire le PSG dont il ne manque pas de moquer le Parc des Princes (lire l’interview)
Comment vivez-vous ce bon début de saison ?
Avec calme. C’est dans la continuité de la deuxième partie de la
saison dernière. Il y a une bonne dynamique de groupe et un
entraîneur compétent et efficace. L’effectif a appris à travailler
et à se compléter ensemble.
Une situation appréciable après une période
difficile…
En football, les choses vont très vite dans un sens comme dans
l’autre. On fait un football sérieux avec un
groupe compétent. Cette équipe ne doit pas avoir de complexes
vis-à-vis des autres formations du championnat. A l’exception de
Paris, avais-je dit avant le match de dimanche. Y compris Paris,
aurais-je désormais tendance à dire avec prudence. Maintenant, des
échéances importantes nous attendent. Le match de jeudi (contre
Belgrade en Ligue Europa) est très important pour le club.
Symboliquement ou financièrement ?
C’est surtout en termes de stature, même si économiquement, ce
n’est pas nul. Ça permet aux joueurs de gagner de l’expérience.
Quand vous jouez à Belgrade, le Parc des Princes donne l’impression
d’être un babillage de jardin d’enfants. ça confirmerait le statut
de Bordeaux qui doit et peut rester un club européen.
Quelle place vise Bordeaux ?
Le club vise, compte tenu de son budget, de son histoire et de sa
compétence, une place européenne. Il y a plusieurs catégories de
qualification européenne, mais il ne faut pas être trop
gourmand.
Une qualification en Ligue des champions ?
Bordeaux vise la plus haute marche quand il commence sa saison.
Après, est-ce qu’il en a la possibilité et les moyens, la suite le
dira. Bordeaux a plutôt l’effectif pour faire quatrième ou
cinquième, mais n’est pas à l’abri d’une bonne surprise. Le club a
aussi une contrainte à gérer ; il ne peut pas y avoir un
actionnaire qui remette dix millions d’euros par an comme nous
l’avons fait jusqu’ici. On n’en a ni les moyens ni l’ambition.
Le titre de champion peut-il échapper au PSG ?
En sport, les choses ne sont pas mathématiques. Paris dispose d’une
grande équipe par le train de vie et les individualités. Est-ce que
ça suffit à faire une vraie équipe ? L’avenir nous le dira, mais il
ne faut pas passer d’un excès à l’autre. Paris n’est pas devenu une
équipe de CFA. Il faudra compter avec. Plus Paris tardera à être au
point, plus nous nous réjouirons sportivement. Dire qu’ils ne
disputeront pas le titre serait abusif.
En-dehors de Paris, comment jugez-vous la concurrence
?
Le jeu devrait être plus ouvert que la saison dernière. Des joueurs
importants sont partis dans un certain nombre de clubs, certains
ont des contraintes significatives. Le championnat entre les grands
clubs sera plus ouvert qu’on ne l’imagine.
Quand le club pourra-t-il atteindre l’équilibre
financier ?
On verra en fonction des résultats. L’objectif est de retrouver
l’équilibre financier le plus rapidement possible mais nous sommes
là pour aider le club à faire face à ses échéances.