FBK : « Certains sont débiles »
Ça chauffe au Haillan. Après les réactions houleuses de Gillot contre son équipe après l’élimination contre Montpellier, l’entraineur de s’est pas présenté au point presse aujourd’hui.
Quand à Fahid Ben Khalfallah, ses propos du jour risquent de faire parler. Il traite tout simplement certains de ses coéquipiers de « débiles » car ils ne comprennent pas les consignes et ne semblent pas suffisamment motivés. Le vestiaire semble se fissurer… Lire l’article sur le site de l’Equipe.
«Fahid Ben Khalfallah, l’entraîneur vous a traité de
«touristes» après l’élimination en coupe de la Ligue (1-0). L’heure
de la révolte a sonné ?
On ne montre pas grand-chose, je dirais même, si je voulais être
méchant, qu’on est pathétiques depuis deux rencontres. Ça tombe
bien, c’est un gros match dimanche contre Toulouse, il faudra
montrer autre chose. Pour se rapprocher des premières places, parce
qu’on est huitièmes et que c’est loin d’être suffisant. Après, il
n’y a pas le feu au lac, il n’y a eu que deux défaites mais il faut
se rendre compte de ça.
Comment expliquez-vous ce qu’il s’est passé lors de ces
deux défaites ?
Je ne sais pas trop l’expliquer mais je pense qu’on est suffisants,
qu’on se contente de peu. On est cinquième ou sixième, on pense
qu’on fait un début de saison correct, que c’est bien. Non! Il faut
vouloir aller au-dessus. Ça, c’est un problème d’état d’esprit
personnel. Tous les jours, on ne doit pas accepter la défaite, à
l’entraînement, aux cartes. Il nous manque cela sur le terrain. On
peut être mauvais, ça arrive, mais il faut montrer un certain état
d’esprit.
Votre invincibilité pendant seize matches n’a-t-elle pas
masqué ce problème ?
Si c’est cela, c’est ridicule! On est invaincus, on prend une
rouste à Newcastle (3-0) et les excuses, c’était « oui, mais
on reste invaincu en Championnat ». Il faut arrêter avec ça…
Dans le jeu, on est limités et c’est vraiment loin d’être
exceptionnel. Donc il vaut mieux s’en rendre compte maintenant que
venir pleurer dans un mois ou deux en regardant le classement. Si
on bat Toulouse dimanche, tout le monde va penser qu’on est reparti
mais il va falloir faire de gros efforts.
A vous entendre, on dirait qu’il y a un divorce dans le
groupe entre ceux qui ont vraiment envie de faire des efforts et
les autres…
Voir certains comportements, ça me saoûle, c’est vrai. Un divorce,
non. L’effectif vit bien. Mais des choses, avant les matches ou
après, à l’entraînement, des attitudes ne me plaisent pas. Tout le
monde est dans le même sac. A Montpellier, c’était des mecs qui
jouent moins, mais à Bastia (3-1), c’était des soi-disants
titulaires et il y a eu exactement le même comportement. Ici,
il n’y a qu’un joueur d’indiscutable, c’est Carrasse
(Carrasso).
Vous en parlez entre vous, dans le vestiaire ?
Bien sûr. Après, il y en a qui sont débiles. Je veux dire, il y en
a qui ne se rendent pas compte, il faut les titiller, les pousser
parce que ce n’est pas en eux. Moi, j’ai du mal à comprendre ces
comportements. Mais c’est personnel. Si tu expliques une chose à
quelqu’un et qu’il ne comprend pas, c’est son problème à lui. Quand
j’en entends certains, après le match de Lille (1-1), dire qu’on a
fait un bon match… Mais ça me saoûle! Le plaisir, il est dans la
victoire. Je vais être grossier mais faire bander le public contre
Lille, si à la fin tu n’éjacules pas, et ben… Il faut gagner les
matches. On ne va pas se frapper dessus mais à un moment, il faut
prendre conscience de la réalité.
Francis Gillot n’a pas souhaité venir devant la presse
comme il est d’usage, qu’en pensez-vous ?
C’est lui le coach, il fait ce qu’il veut. Peut-être n’a-t-il pas
eu envie d’être encore plus méchant… De toute façon, pas besoin
d’attendre ce que dit le coach, il nous a dit après le match ce
qu’il pensait. Moi, en tant que joueur, je ne m’arrête pas à
ça.»