« Du jamais-vu »
Lawrence LEENHARDT a recueilli les propos du Président Triaud suite au match face à Troyes. Il revient sur le match, l’envie des joueurs, le cas Gillot et le cas Gouffran.
« Jean-Louis Triaud, quel est votre sentiment après
ce nouveau match nul ?
Ce match a été à l’image de beaucoup d’autres ces derniers temps.
C’est encore un match nul, ça fait le onzième. C’est un record, du
jamais-vu ! Au-delà de ce 0-0, peut-être faut-il y voir un signe, à
savoir un manque d’envie, de grinta, d’agressivité tout simplement…
Car je veux bien croire qu’il y a des nuls honorables, contre des
équipes supérieures à nous. Mais sans faire offense à Sochaux,
Ajaccio, Troyes et d’autres encore, je pense qu’à domicile, contre
eux, on est en droit de gagner. Mais nous, on joue toujours sur le
même rythme, il manque ce plus qui doit permettre de faire la
différence.
Avez-vous parlé aux joueurs ?
A la reprise, d’habitude, vous me demandez les objectifs du club.
Je crois que cette fois, c’est moi qui vais parler aux joueurs pour
leur demander leurs objectifs, ce qu’ils veulent, ce qu’ils
attendent des dix-neuf matches qui restent. Trop de matches nous
ont laissé des regrets. Pour être positif, on peut remarquer que
l’on a six points de plus que la saison passée à la même époque.
Mais je pense qu’on aurait pu faire beaucoup mieux. Je trouve qu’on
manque de caractère, de prise de risque collective, d’engagement,
de courage, de sacrifice. Les joueurs ont besoin d’une prise de
conscience et de se prendre en charge eux-mêmes.
Envisagez-vous de recruter ?
On en rêve, mais il faut avoir les moyens et ce n’est pas notre
cas. Regardez Malaga… Il y a des règles à respecter aujourd’hui et
retrouver un équilibre financier est l’objectif majeur. En plus,
j’attends plus une réaction collective. Quand une équipe est à
notre portée comme ce soir, pas besoin de Messi pour la battre.
Qu’en est-il de Francis Gillot, va-t-il prolonger
?
Il a fixé la date de sa réponse à après la trêve, on attend. Il a
en main une proposition chaleureuse et ferme, qui manifeste notre
souhait ardent de le voir poursuivre à Bordeaux. Pourquoi
hésite-t-il ? Moi, je n’hésiterai pas ! Vous lui poserez la
question quand il donnera sa réponse.
Et Yoan Gouffran, libre en juin ?
Il a aussi en main une offre dans la durée. Là encore, on ne peut
pas forcer les gens à répondre plus vite qu’il ne le souhaitent. Il
n’a pas dit non. Il n’a pas dit oui non plus. Comme
l’entraîneur.
Source : Lequipe.fr