Triaud : « Un effectif de poules mouillées »
Jean-Louis Triaud n’y va pas par quatre chemins. Ne remettant pas les derniers résultats sur le bon dos de la fatigue, le Président bordelais a plus tendance à parler de « mauviettes » de ses joueurs. Propos tenus dans L’Equipe du jour.
« Je n’en pense rien de très flatteur. Je ne fais pas allusion à la façon dont on joue – si c’est esthétique ou pas –, ce n’est pas ma préoccupation première. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de gagner. J’ai fait un classement de nos points. Sur trente-huit, on en a pris seize contre des équipes derrière nous, donc vingt-deux contre des équipes qui nous précèdent. Vous écrivez, vous et vos confrères, que la Coupe d’Europe est consommatrice d’énergie. J’ai regardé le nombre de matches des joueurs. Hormis pour le gardien, il y en a beaucoup entre quinze et vingt-six, vingt-sept matches. Ce ne sont pas des chiffres ahurissants. Pour moi, ce n’est donc pas un argument. Je me demande donc où sont les vraies raisons… J’ai tendance à penser que nous avons un effectif de poules mouillées, de mauviettes. Ils sont incapables de se sublimer ou ils ne peuvent pas le faire deux matches d’affilée ».
« J’estime que l’on a un effectif sain, sans voyous ni
polémiques. Il n’y a pas de caractères assez forts pour pousser le
groupe, le porter, le dynamiser. Pas un seul joueur n’est capable
d’insulter ou d’engueuler un partenaire quand il fait une connerie
sur le terrain. »
Sans vouloir défendre les joueurs – ce n’est pas dans nos
habitudes – il faut aussi prendre en compte le manque d’ambition de
nos dirigeants depuis quelques années… Les joueurs, dans la presse,
en ont bien conscience… Et à un moment donné, forcément, cela doit
faire partie de la liste qui amène les découragements… Alors, c’est
bien beau de balancer ça un jour de match pour tenter une révolte à
Lille. La com’ est importante. Mais trouvons plutôt des solutions à
ce mal qui se répète, année après année… Agissons, plutôt que de
réagir.