Obraniak et « les liens du sang »
Interrogé par la presse polonaise, Ludovic Obraniak est encore revenu sur sa rencontre avec Adam Nawalka, ainsi que les raisons qui l’ont poussé à partir : « J’ai parlé avec le sélectionneur pendant plus de trois heures. J’ai découvert en lui de la passion et du charisme […] A l’époque, pour être honnête, je pensais que mon départ allait résoudre tous les problèmes. Il y avait bien sur des différences entre Boniek et moi, mais j’ai beaucoup de respect pour lui en tant qu’homme. Sa carrière a gagné ma reconnaissance, on ne peut pas remettre ça en question. […] Ma philosophie dans la vie c’est un peu ‘un pour tous, tous pour un’. Alors, compte tenu de l’atmosphère, j’ai préféré prendre mes distances »
Il décrit ensuite ses difficultés à parler la langue polonaise, mais promet qu’il va faire des efforts : « Quand je suis arrivé, je n’avais aucune base. C’est toutes ces variations et déclinaisons ! C’est difficile d’apprendre la langue d’un pays dans lequel on ne vit pas. Pour moi, la chose la plus importante est que je me sente polonais de cœur, et aussi par les liens du sang. Le reste viendra avec le temps. Tout le monde sait mon niveau de connaissance de la langue polonaise. Je vous promets que je vais y travailler. Quelle langue je parle avec mes coéquipiers de la sélection ? Un langage universel, celui du fond du cœur. Et bien sur la langue du football… Il n’est pas nécessaire de parler beaucoup, mais en revanche travailler oui. Mais sur le terrain je communique essentiellement en polonais. C’est encore plus facile de parler polonais hors du terrain et de comprendre mes collègues. Mais si ça ne va pas, il y a l’utilisation aussi d’un peu d’anglais ».